Sécurité

Les drones : l’un des défis les plus redoutables du conflit avec l’Iran

Plusieurs centaines de drones iraniens interceptes durant l'opération « Am Ke'lavi » grâce à une chaîne opérationnelle bien huilée

2 minutes
25 juin 2025

ParNathalie Sosna Ofir

 Les drones : l’un des défis les plus redoutables du conflit avec l’Iran
Ministère de la défense iranien

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Pendant l’opération « Am Ke'lavi », Tsahal a réussi à intercepter des centaines de drones iraniens, souvent avant même qu’ils n’atteignent le territoire israélien. En parallèle aux salves de missiles, ces engins sans pilote représentaient l’un des défis les plus redoutables du conflit avec l’Iran. Leur neutralisation a été rendue possible grâce à la coordination étroite entre les escadrilles d’hélicoptères de combat, les unités de défense aérienne et les centres de contrôle radar.

Le major A., pilote d’Apache dans l’escadrille « Magic Touch », raconte : « Nous savions que la guerre approchait, mais le moment exact nous a pris par surprise. Dès que l’ordre a été donné, nous étions en vol – et nous le sommes encore. » Pour lui, l’intensité des dernières semaines était sans précédent : « L’ennemi a envoyé bien plus de drones que dans n’importe quel autre théâtre. » Grâce à leur capacité à voler à basse altitude et à rester en vol prolongé, les hélicoptères peuvent engager plusieurs cibles lors d’une même mission.

Selon lui, la destruction de ces drones repose sur une chaîne bien huilée : identification par le système de surveillance, activation de la défense aérienne, puis intervention des hélicoptères si nécessaire. « Nous ne tirons pas à tout prix. Si un drone vole au-dessus d’une zone habitée, nous temporisons. Ce n’est pas un manque de capacité, c’est de la gestion du risque. »

Dans certains cas, les pilotes ont pourchassé un drone pendant de longues minutes, attendant le moment sûr pour l’intercepter. « Parfois, je dors à côté de l’hélico. Il n’y a ni maison ni famille pendant la guerre. », souligne-t-il.

Du côté des techniciens, le sous-officier A., responsable de la maintenance des hélicoptères, partage ce même engagement total. Depuis l’ouverture du front iranien, le rythme était effréné : « Les appareils devaient rester longtemps en vol, les missions étaient nombreuses, mais nous n'avons fait aucune concession. La vie du pilote dépend de notre rigueur. »

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