L’ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Yechiel Leiter, a rencontré récemment des exilés iraniens lors d’un événement organisé par la chaîne Iran International. Ces derniers, tout en saluant les récentes frappes israéliennes contre les installations nucléaires, les infrastructures de missiles et certains centres du pouvoir iranien, ont exprimé leur frustration face au choix d’Israël de ne pas viser explicitement la chute du régime.
Interrogé par le modérateur Fardad Farahzad, Leiter a justifié cette position : « On ne peut pas imposer la démocratie par le haut. Cela ne fonctionne pas comme ça. »
Il a comparé l’action d’Israël à une mise en scène : « Nous avons préparé le décor, installé les éléments sur scène. Maintenant, c’est au peuple iranien de s’en emparer pour faire advenir le changement. »
Selon lui, le Premier ministre Benjamin Netanyahou partage cette espérance : « Il parle avec une passion immense et l’espoir que le régime iranien changera. » Mais Leiter a précisé que cette aspiration ne pouvait se traduire en objectif militaire : « La démocratie est l’expression de la volonté populaire. On ne peut pas prétendre l’instaurer en contournant cette volonté. »
Cette position illustre la stratégie israélienne : affaiblir les capacités du régime des mollahs sans pour autant s’impliquer dans un changement de régime imposé de l’extérieur.