Le festival de Glastonbury a été marqué ce samedi par une controverse après qu'un groupe britannique a scandé des slogans pro-palestiniens lors de son concert retransmis en direct par la BBC. L'incident relance la controverse sur la politique éditoriale de la chaîne publique britannique.
Lors de la performance du groupe punk britannique Bob Vylan sur la scène principale du festival, le chanteur a lancé des slogans tels que "Mort à Tsahal" et "Palestine libre", rapidement repris par une partie du public. Des centaines de spectateurs ont brandi des drapeaux palestiniens durant le concert, diffusé en direct sur les ondes de la BBC.
Le groupe a également dédié une chanson "à tous les groupes qui utilisent leur plateforme pour défendre le peuple palestinien", transformant sa prestation en tribune politique.
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La manifestation ne s'est pas limitée à des messages pro-palestiniens. Les écrans en arrière-plan ont diffusé des déclarations hostiles à la BBC elle-même, en protestation contre la décision de la chaîne de ne pas retransmettre en direct le concert du groupe irlandais Kneecap, également connu pour ses positions pro-palestiniennes. Cette décision de la BBC fait suite à un incident survenu au festival Coachella en Californie en avril dernier, où Kneecap avait diffusé des messages polémiques incluant "Fuck Israel", "Israël commet un génocide" et "Les États-Unis financent les crimes de guerre d'Israël".
Interrogée sur ses choix de programmation, la BBC a défendu sa position : "Nous n'interdisons pas aux artistes de se produire, mais la programmation des diffusions est conforme à notre politique éditoriale. L'objectif est de rendre la performance de Kneecap disponible à la demande, ainsi que des dizaines d'autres."
L'incident a provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. De nombreux utilisateurs ont exprimé leur indignation face au choix de la BBC de diffuser en direct un concert contenant des slogans anti-israéliens, alors qu'un autre groupe aux messages similaires voyait sa retransmission reportée.
Les critiques pointent ce qu'ils perçoivent comme des incohérences dans la politique éditoriale de la chaîne britannique, certains dénonçant une forme d'hypocrisie dans le traitement de ces contenus politiques.