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Kuh-e Kolang Gaz La, l'autre site nucléaire secret en Iran

La configuration du site serait beaucoup plus sophistiquée que celle de Fordow afin de le rendre "invulnérable"

2 minutes
29 juin 2025

ParJohanna Afriat

Kuh-e Kolang Gaz La, l'autre site nucléaire secret en Iran
Image satellite du site présumé de Kuh-e Kolang Gaz La Photo : Inst for Science

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Les récentes frappes américaines contre trois sites nucléaires iraniens connus ont mis en lumière l'existence présumée d'installations secrètes encore plus profondément enterrées. Alors que Washington et Jérusalem se félicitent de leurs frappes contre Fordow, Natanz et Ispahan, Téhéran affirme disposer d'un atout caché dans sa manche.

Des installations "invulnérables" sous la montagne

"L'Iran possède un nouveau site entièrement construit et situé dans un endroit sûr et invulnérable", déclarait Mohammad Eslami, directeur général de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, le 12 juin dernier. Cette annonce, faite quelques heures avant le déclenchement de l'opération israélienne "Eveil du lion", sonnait comme un défi lancé aux puissances occidentales.

Selon les analyses de David Albright, expert de l'Institut pour la science et la sécurité internationale, ces nouvelles installations seraient nichées sous le Kuh-e Kolang Gaz La - le "mont de la Pioche" - au sud de Natanz. Cette montagne culmine à 1,6 kilomètre d'altitude, dominant de 800 mètres le mont Fordo, pourtant réputé imprenable avant les bombardements américains.

L'enjeu dépasse la simple géographie. Équipé de centrifugeuses modernes, ce site mystérieux pourrait permettre à l'Iran de produire suffisamment de matière fissile pour dix-neuf armes nucléaires en seulement trois mois, selon les estimations d'Albright reprises par le New York Times.

Le mystère de la localisation

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se heurte à un mur de silence côté iranien. Ses inspecteurs n'ont jamais été autorisés à visiter ce site dont la localisation exacte reste inconnue. "Ils nous disent : 'Ce ne sont pas vos affaires'", confiait avec amertume Rafael Grossi, directeur de l'AIEA, à des journalistes en avril dernier.

Les images satellites analysées par le Financial Times révèlent néanmoins des indices troublants : quatre entrées de tunnels ont été identifiées, rendant un éventuel bouclage par bombardements particulièrement complexe. La configuration serait même plus sophistiquée que celle de Fordow, jusqu'ici considéré comme le site le plus abouti du programme nucléaire iranien.

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