Israël

Soroka : un milliard de shekels pour reconstruire l’hôpital touché par un missile iranien

Le gouvernement israélien annonce un vaste plan de reconstruction pour l’hôpital Soroka de Be’er Sheva, au cœur du système médical du sud du pays, endommagé lors de la guerre contre l’Iran.

3 minutes
29 juin 2025

ParDelphine Miller

Soroka : un milliard de shekels pour reconstruire l’hôpital touché par un missile iranien
Photo: Yair Tirosh/Flash90

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L’hôpital Soroka de Be’er Sheva, seul centre médical majeur du Néguev, fait l’objet d’un ambitieux plan de reconstruction après avoir subi un impact direct lors de la guerre de 12 jours contre l’Iran. Le ministère de la Santé a annoncé mercredi un programme d’envergure d’un milliard de shekels pour réparer et surtout renforcer l’hôpital, gravement endommagé par un missile iranien.

Le projectile a frappé entre le quatrième et le cinquième étage de la tour chirurgicale de six étages, causant des dégâts considérables. Un second bâtiment, abritant 280 lits de médecine interne, a également été fortement touché. Certaines parties, dont les ascenseurs et plusieurs services d’hospitalisation, restent hors service. Les travaux de rénovation — qui étaient en partie prévus avant l’attaque — ont déjà commencé, avec un renforcement de l’aile nord et des blocs opératoires non protégés.

« Nous ne faisons pas que réparer, nous allons reconstruire de manière plus robuste », a déclaré le directeur général du ministère de la Santé, Moshe Bar Siman Tov. Le projet prévoit la création d’un nouveau bâtiment hospitalier fortifié, conçu pour garantir la continuité des opérations médicales en temps de crise.

Le plan nécessitera la coopération du ministère des Finances, d’autres branches du gouvernement, ainsi que d’organisations philanthropiques. En attendant, l’activité hospitalière reste partielle : les services d’urgence, de maternité et certaines chirurgies fonctionnent, mais le public est prié d’éviter les visites non essentielles. Pour faire face à la réduction de capacité, les blocs opératoires renforcés du bâtiment sud tournent à plein régime, y compris l’après-midi, afin de traiter un maximum de cas légers.

L’attaque contre Soroka a relancé le débat national sur la vulnérabilité des hôpitaux israéliens. À ce jour, seulement 7 240 lits hospitaliers sont véritablement fortifiés, et près de 3 000 autres sont situés à proximité de zones protégées. Depuis le 7 octobre, plus de 3 000 lits fortifiés ont été ajoutés dans tout le pays, y compris dans des unités psychiatriques.

Pendant l’opération, des plans d’urgence renforcés ont été déclenchés dans tout le système hospitalier israélien : des parkings ont été transformés en abris, et de nouvelles ailes protégées ont vu le jour. Des chantiers majeurs sont en cours dans les hôpitaux Shamir, Sourasky (Tel Aviv), Wolfson et Shaare Zedek.

En parallèle, plus de 3 000 blessés ont été pris en charge par les hôpitaux du pays, dont 23 dans un état grave, 111 modérés et des centaines légèrement atteints. À cela s’ajoutent 144 cas de choc psychologique. Des milliers de personnes déplacées vivent toujours dans des logements temporaires, notamment dans des hôtels, et reçoivent un soutien médical et psychologique via les centres de résilience nationaux.

Enfin, une enquête officielle sera lancée pour évaluer la performance du système de santé durant la guerre. Bar Siman Tov a salué la coopération exemplaire entre hôpitaux publics et privés, citant notamment les transferts de patients entre Sheba, Meir, Rabin et Assuta Ramat HaHayal. « La solidarité du système de santé a été remarquable », a-t-il souligné.

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