Israël

Des blessés de guerre contre l'arrêt des combats à Gaza

Des soldats blessés appellent le gouvernement israélien à poursuivre l’offensive contre le Hamas : « Donnez un sens à notre sang versé ».

3 minutes
30 juin 2025

ParGuitel Benishay

Des blessés de guerre contre l'arrêt des combats à Gaza
Photo by Chaim Goldberg/Flash90

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Ce lundi, devant la Knesset à Jérusalem, des soldats israéliens blessés au combat se sont rassemblés pour adresser un appel solennel au gouvernement : ne pas interrompre la guerre dans la bande de Gaza avant d’avoir obtenu une victoire décisive sur le Hamas. Réunis sous la bannière du « Forum de l’héroïsme », ces soldats, pour beaucoup réservistes, aux blessures encore visibles ont exigé que les sacrifices consentis sur le champ de bataille ne soient pas vains.

Plusieurs députés sont venus les voir pour leur apporter leur soutien, notamment deux députés de l'opposition, du parti Hama'hané Hamamla'hti - Matan Kahana et Hili Trooper.

« Nous demandons à l’État d’Israël de donner un sens à notre sang – et de remporter cette guerre », ont-ils déclaré devant les caméras.

Le lieutenant-colonel (rés) Tomer Baruk, ancien commandant de bataillon dans le sud de la bande de Gaza, a affirmé que la guerre ne saurait s’achever sans l’atteinte claire de ses objectifs : « Si tout s’arrête maintenant, ce serait comme si tout avait été fait pour rien. Il reste des terroristes à Gaza. Ce ne sont pas des peluches, mais des ennemis déterminés. »

Il a ajouté : « Nous avons combattu unis, sans clivage politique. Nous demandons la même unité, mais aussi une décision nette. Pas pour nous – pour nos enfants, pour qu’ils puissent grandir en paix et en sécurité. »

Selon lui, Israël dispose des moyens nécessaires pour achever la mission : « Ce n’est ni impossible, ni une affaire d’années. Il faut que l’État investisse, et nous faisons confiance à nos dirigeants pour mener cette guerre à son terme. »

Parmi les intervenants figurait également le tankiste Kfir Zer, cofondateur du Forum. Grièvement blessé à Khan Younès il y a un an et demi, son char ayant été touché par un missile antichar, il a passé six mois en soins intensifs, ses poumons ayant cessé de fonctionner. Il a survécu grâce à une greffe de poumons reçue lors de la fête de Pessah, ceux du major de réserve Dor Zimel, tombé dans le nord sous les frappes du Hezbollah.
« Cette greffe m’a sauvé la vie », a-t-il confié. « Nous sommes ici pour une seule raison : obtenir la victoire. Tant que des otages sont toujours détenus, tant que le Hamas contrôle Gaza, aucun habitant de la bande ne doit regagner sa maison. Le sang que nous avons versé n’est pas à brader. Nous exigeons la victoire. »

Le lieutenant-colonel (rés) Itamar Eitam, commandant de bataillon blessé par un tireur embusqué à Jabaliya, a lui aussi pris la parole : « De nombreux soldats ont été blessés sous mon commandement. Ce que nous avons sacrifié ne relève pas de la pitié, mais de la dignité. C’est un message porté par les blessés, les familles endeuillées et tout un peuple qui aspire à une véritable sécurité. »

S’adressant aux dirigeants politiques et militaires, il a lancé : « Tenez bon. Réalisez les objectifs de cette guerre : vaincre le Hamas et ramener les otages. Nous ne sommes ni épuisés ni désorientés – nous ne reculerons pas. Il est temps de garantir, pour les générations à venir, une sécurité réelle pour le peuple d’Israël. »

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