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"Nous sommes iraniens avant d'être juifs", affirme le représentant de la communauté juive au Parlement de Téhéran

Le responsable juif a également comparé le sionisme à l’organisation terroriste Daech

2 minutes
1 juillet 2025

ParJohanna Afriat

"Nous sommes iraniens avant d'être juifs", affirme le représentant de la communauté juive au Parlement de Téhéran
Homayun Sameh, député juif au Parlement iranien Photo : capture d'écran

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Interviewé par un média pro-régime, Homayun Sameh, représentant de la communauté juive au Parlement iranien, a nié toute arrestation au sein de la communauté au lendemain de l'offensive israélienne.

Il a également vivement dénoncé les opérations militaires de Tsahal sur le territoire. "Tout pays qui attaque l'intégrité territoriale de l'Iran sera dénoncé à tous les niveaux de la société, y compris par la communauté juive", a-t-il déclaré, avant de marteler : "Nous sommes iraniens avant d'être juifs. Notre identité iranienne est plus importante que notre identité juive."

Poussant ses propos encore plus loin, le responsable juif a comparé le sionisme à l’organisation terroriste Daech : « Nous ne reconnaissons pas le sionisme comme une religion. Il se rattache au judaïsme de la même manière que les talibans ou l’État islamique se rattachent à l’islam. »

Le député a tenu à souligner l’attachement de la communauté juive au régime iranien, déclarant que depuis la révolution islamique de 1979, « pas une seule personne de la communauté juive n’a été arrêtée pour espionnage pour une puissance étrangère ».

Les propos de Homayun Sameh interviennent dans un contexte particulièrement délicat : en dépit des dénégations du député, les arrestations pour espionnage présumé se multiplient au sein de la communauté juive après l'offensive israélienne.

La communauté juive d’Iran, qui compte environ 15 000 membres répartis dans plusieurs grandes villes, dont Téhéran, Ispahan et Chiraz, demeure la plus importante du Moyen-Orient en dehors d’Israël. Mais elle vit sous surveillance constante, contrainte d’afficher une loyauté sans faille envers le pouvoir en place.

Les déclarations du député illustrent les pressions auxquelles sont soumis les Juifs d’Iran, tenus de se désolidariser publiquement d’Israël pour préserver leur sécurité et leur statut dans un pays où toute sympathie envers l’État hébreu est passible de lourdes sanctions, voire de la peine de mort en cas d'espionnage "avéré".

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