Sécurité

Israël : une longueur d’avance en matière de défense anti-aérienne

Israël a accompli des progrès significatifs dans les technologies de drones et de défense aérienne au cours de la guerre contre l’Iran.

3 minutes
1 juillet 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Israël : une longueur d’avance en matière de défense anti-aérienne
Hetz, Tsahal

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La guerre contre l’Iran a marqué un tournant technologique pour Israël, qui a opéré ce que le ministère de la Défense qualifie de véritables « révolutions » dans les domaines des drones et de la production automatisée de systèmes d’interception. Selon les données rendues publiques mardi, les drones israéliens ont accumulé pendant le conflit un nombre d’heures de vol équivalent à six années normales.

Pour la première fois, l’armée israélienne a réussi à maintenir une surveillance aérienne prolongée dans le ciel iranien – à une distance de 1 500 à 2 000 km – grâce à des moyens technologiques sophistiqués, jusque-là considérés comme hors de portée. Si l’armée maîtrise depuis longtemps la couverture aérienne de Gaza et du Liban, situés à ses frontières, le défi était bien plus grand avec l’Iran.

La majorité des drones israéliens actuels, comme les modèles Kochav et Shoval, ont une autonomie d’environ 1 000 kilomètres, insuffisante pour un aller-retour jusqu’en Iran. Pour surmonter cet obstacle, Israël aurait pu s’appuyer sur des capacités de ravitaillement en vol, sur la présence de navires américains ou israéliens dans la région comme plateformes de lancement, ou sur d’autres moyens non révélés.

Au total, les drones ont mené quelque 500 frappes en territoire iranien, soit environ 50 % des attaques aériennes de l’opération.

Production accélérée d’intercepteurs grâce aux robots

L’autre révolution s’est opérée dans la fabrication des intercepteurs antimissiles. Pour répondre aux milliers de projectiles – notamment balistiques – tirés depuis l’Iran, le Yémen et d’autres pays hostiles, Israël a intégré des robots et des services automatisés à la chaîne de production des intercepteurs Arrow 2 et Arrow 3. Résultat : des coûts réduits et une capacité accrue de réapprovisionnement à long terme.

Même si la guerre a mis à rude épreuve les stocks de missiles d’interception, le ministère de la Défense affirme qu’Israël n’a jamais franchi la « ligne rouge » du manque critique, conservant une certaine « marge de manœuvre ».

99 % des drones abattus

En matière de défense aérienne, l’armée a confirmé la semaine dernière que près de 99 % des quelque 1 000 drones iraniens ont été interceptés, seuls deux ayant atteint leur cible – sans faire de victimes. Selon les estimations, les systèmes de défense ont évité des dommages évalués entre 50 et 70 milliards de shekels, pour des pertes estimées à environ 10 milliards.

Une coopération internationale stratégique

Israël continue également de tirer parti de sa coopération avec les États-Unis, l’Allemagne et d’autres partenaires pour affiner ses systèmes de défense. Parallèlement, de nombreuses start-up israéliennes, spécialisées dans des technologies de niche, ont vu leurs innovations intégrées dans les systèmes opérationnels pendant la guerre.

À l’heure où Israël et l’Iran entrent dans une nouvelle phase de développement militaire post-conflit, l’accent est mis sur l’innovation continue, l’intégration technologique et la coopération internationale – autant d’atouts qui ont permis à Israël de garder une longueur d’avance.

Doc et Moi
Ministère de l'Alya et de l'intégration
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