Sécurité

La Cour suprême se soumet aux menaces musulmanes

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3 septembre 2021

ParIsraJ

La Cour suprême se soumet aux menaces musulmanes

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La Cour suprême a accédé à la demande de l'Etat et a rejeté la requête d'un groupe de femmes qui demandaient la fermeture de la fameuse passerelle des Moughrabim qui se trouve accollé au Mur occidental. Ces femmes avaient saisi la cour après un rapport présenté par l'ingénieur du Fonds de préservation du Kotel qui exige la fermeture immédiate de cette passerelle qui est usée et qui risque de s'effondrer sur la partie du Kotel réservée aux femmes.

Dans leurs attendus, les juges ont estimé que "les intérêts sécuritaires et les relations extérieures de l'Etat d'Israël constituent un élément déterminant dans la préservation du statu quo existant dans ce secteur". Le président d'audience Alex Stein a déclaré : "Dans un endroit tel que le Mont du Temple où le moindre changement risque de provoquer une onde de choc diplomatique ou sécuritaire, la décision des pouvoirs publics de ne pas modifier la situation actuelle peut-être considérée comme pertinente et acceptable et il ne nous appartient pas de nous y immiscer".

En termes plus clair, les menaces 'palestiniennes' de violences et les avertissements jordaniens passent avant la sécurité des juifs qui viennent prier au Kotel. C'est ce qu'ont répondu les avocats des réquérantes : "Le terrorisme politique de nos ennemis a vaincu la sécurité des fidèles".

L'argument des "risques d'ondes diplomatique ou sécuritaire en cas de moindre modification" avancé par l'Etat et la Cour suprême ne fonctionne en fait qu'à sens unique. Le Waqf musulman agit comme bon lui semble sur le Mont du Temple sans que cela ne provoque un quelconque "embrasement" du côté juif. Sur cette question, l'Etat d'Israël - gouvernement, police et système judiciaire - refuse d'agir en tant que souverain et se soumet tout simplement aux menaces musulmanes.

Une question récurrente depuis dix-sept ans 

la Passerelle des Moughrabim a été édifiée en 2004 comme "insfrastructure provisoire" et elle sert de voie d'accès à l'Esplanade du Temple pour les visiteurs non-musulmans et les forces de l'ordre. L'ingénieur en charge des vérifications avait déjà averti il y a trois mois des dangers que constitue l'état délabré de cette infrastructure en bois et demandé à ce qu'il soit entièrement remplacé. Mais en vain. Cela fait des années que de tels avertissements sont régulièrement lancés mais les gouvernements successifs n'ont jamais avancé sur ce dossier, si ce n'est des travaux de consolidation provisoire, à cause des menaces de violences musulmanes et des avertissements venus d'Amman.

Photo Nati Shohat / Flash 90

 

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