Sécurité

Israël prêt à libérer des centaines de terroristes ?

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23 septembre 2021

ParIsraJ

Israël prêt à libérer des centaines de terroristes ?
Photo by Atia Mohammed/Flash90

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Le quotidien londonien Al Quds El Arabi révèle qu'Israël a fait part aux intermédiaires égyptiens de sa volonté de reprendre les pourparlers indirects avec le Hamas en vue d'une transaction pour la restitution des dépouilles des deux soldats et la libération des deux otages. Cette transaction constituerait le premier volet d'une trêve de longue durée avec le Hamas. Pour cela, Israël serait prêt à libérer des centaines de terroristes, dont des terroristes "lourds" ayant du sang sur les mains. Toujours selon le quotidien, le gouvernement israélien voudrait "calmer le front de Gaza" pour s'occuper de la question de l'Iran et du Hezbollah.

Mais il y a un hiatus dans la compréhension des choses car les deux parties ne recherchent pas la même chose : si Israël cherche à récupérer les dépouilles des deux soldats tués en 2014, la libération des deux otages ainsi que le calme pour les habitants du sud du pays, le Hamas et son chef à Gaza Yahia Sinwar recherchent tout autre chose : faire rendre gorge à Israël et obtenir une éclatante victoire stratégique et en terme d'image, afin de se positionner comme étant la force dominante dans la sphère "palestinienne" et atteindre ses objectifs politiques.

Pour obtenir cette victoire, Yahia Sinwar a besoin de deux choses essentielles : la libération de terroristes ayant commis des attentats spectaculaires et la libération de plus de mille terroristes afin de renforcer son leadership. Sinwar a déjà évoqué le chiffre de 1111 terroristes !

Les intérêts du Hamas et d'Israël étant fondamentalement incompatibles, une transaction semble impossible à l'heure actuelle. Le gouvernement israélien pense à tort qu'en accordant des allégements au Hamas, celui-ci assouplira ses exigences. Israël dispose pourtant de forts leviers de pression sur le Hamas mais rechigne depuis fort longtemps à les employer, par excès d'humanisme et par crainte des réactions internationales.

Photo Muhammad Attia / Flash 90




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