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Dans le cadre du Festival de Solidarité avec le Cinéma et les droits de l'Homme, qui a ouvert ses portes jeudi à la Cinémathèque de Tel-Aviv, sera projeté dimanche un "documentaire" particulièrement tendancieux et mensonger : "Six mois après les émeutes dans les villes mixtes, des habitants arabes qui ont vécu cette situation parlent à la caméra".
L'affiche qui annonce ce documentaire se passe de commentaires tant elle présente une image falsifiée du contexte, des faits et des responsabilités : "En mai 2021, les manifestations des palestiniens citoyens d'Israël ont été réprimées par la police avec une rare violence. Une entreprise de terreur, des arrestations violentes, des attaques quotidiennes, l'emploi de grenades assourdissantes, de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène. Des bandes d'émeutiers juifs, parfois armés, ont semé la terreur dans les rues de ces villes. Suite aux assauts contre la liberté d'expression, à la couverture biaisée des médias juifs et à l'intervention des forces de sécurité, des habitants de Lod et Ramleh qui ont subi ces événements dans leur chair ont témoigné devant les caméras".
Un débat suivra la projection en présence de l'un des directeurs du projet Abed Abu Shahdeh et de la conseillère municipale de Lod, Fida Shahadeh. Tout cela dans un établissement qui reçoit des subventions du contribuable israélien par le biais du ministère de la Culture. A noter aussi que le documentaire a été réalisé notamment avec le soutien du New Israel Fund qui bénéficie d'une généreuse aide financière de l'Union européenne.
Le journaliste Ishaï Friedman a tweeté : "Juifs, voilà : on vous a fait quelques lynchages, un Juif a été immolé à Acre, un autre écrasé à Ramleh, les habitants juifs de Galilée étaient reclus chez eux, d'autres devaient circuler en convois, des synagogues, un talmud-thora et des voitures ont été incendiés. Mais apparemment, tout cela ne s'est pas passé. Et merci à ceux qui ont accordé leur patronage : l'Union européenne qui attise les choses, l'organisation Zoulat et le New Israel Fund".
Le député Chlomo Karhi a réagi : "Il s'agit d'une distorsion très grave de la vérité, d'un mensonge et de l'incitation. Les Arabes qui ont été les agresseurs et les émeutiers seraient soudain devenus les malheureuses victimes ??! Ce documentaire donne la légitimation aux émeutiers et au terrorisme nationaliste contre l'Etat d'Israël, et avec le concours de la municipalité de Tel-Aviv, dans un établissement sous la responsabilité du ministère de la Culture. Honte ! 'Hili Tropper ! Réveillez-vous !"
Ce documentaire ne manquera pas d'être diffusé à l'étranger, de participer à des concours prestigieux et d'imprimer dans l'opinion publique internationale qu'au mois de mai 2021, des émeutiers juifs se sont sauvagement attaqués à d'innocents habitants arabes dans les villes mixtes. A titre de comparaison, le documentaire terrifiant "Cinq jours en mai" de Sarah Haetzny-Cohen ne bénéficie pas de la même couverture et ne sera pas projeté à la Cinémathèque de Tel-Aviv.