Ce phénomène est l'envers de la médaille du caractère démocratique de certains partis qui désignent la liste de leurs candidats à la Knesset par le vote des adhérents. Cette méthode permet à des individus ou à des groupes, qui ne voteront pas forcément pour ce parti aux élections, de s'inscrire au parti afin de pouvoir voter aux primaires influencer sur la composition de la liste et placer leurs 'favoris' aux meilleures places. C'est ainsi qu'en 2011 est apparu au sein du Likoud un groupe d'influence appelé "HaLikudnikim Ha'Hadashim", orientés à gauche voire à l'extrême gauche, dont l'objectif était de modifier l'ADN du parti et de placer en haut de la liste des candidats de leur goût. Sharren Haskel en est un exemple.
Après avoir été saisi pour exclure ces adhérents qui sont au nombre de quelques milliers, le tribunal du Likoud a cependant rejeté la demande, d'où la colère de Binyamin Netanyahou et la séance qu'il a exigée dimanche. Lors de la séance, le résident du Likoud a été très véhément et a dit : "Nous voyons dans les 'Likudnikim Ha'Hadashim' un danger existentiel pour le Likoud mais aussi pour le pays. Nous avons vu il y a quelques mois de gens qui ont obtenu des voix de droite et les ont offert à la gauche pour provoquer un putsch. Et aujourd'hui, nous voyons des gens qui veulent faire la même chose de l'intérieur du Likoud : entrer au parti en se faisant passer pour des gens de droite et favoriser des candidats qui ont un agenda totalement inverse au nôtre (...) J'irai jusqu'au bout et je ne serai pas prêt à renoncer à ce parti qui est la colonne vertébrale et l'avenir du pays, notre avenir à tous".
Photo Yonatan Sindel / Flash 90