Vie politique

Le contrôleur de l'Etat évoque l'affaire "Pegasus"

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8 février 2022

ParIsraJ

Le contrôleur de l'Etat évoque l'affaire "Pegasus"
Matanyahu Englman Photo by Yonatan Sindel/Flash90

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Le contrôleur de l'Etat Matanyahou Engelman a évoqué l'affaire "Pegasus" lors de la Conférence annuelle de Jérusalem. Il a annoncé son intention d'examiner en profondeur l'emploi par la police de méthodes d'espionnage à l'encontre de citoyens. Il a précisé que la police ne sera pas la seule institution à être contrôlée mais que le ministère de la Justice et le Parquet seront inclus dans le processus de contrôle. Il a qualifié ces pratiques "de piétinement des valeurs démocratiques" et "de grave atteinte à la vie privée des gens". Engelman a également annoncé qu'il vérifiera les compétences et prérogatives accordée à toute commission d'enquête qui sera nommée.

Déjà des lenteurs ?

L'efficacité dans la recherche de ce qui s'est passé et la collecte de preuves réside dans la vitesse à laquelle les processus d'enquête seront enclanchés et menés. Normalement, la conseillère juridique du gouvernement aurait déjà dû ordonner l'ouverture d'une enquête pénale indépendamment de la création d'une commission d'enquête. Mais ils semble que les choses ne vont pas aller aussi vite qu'il faudrait dans cette affaire d'Etat. Mardi soir, le Premier ministre Naftali a pour la première fois réuni une séance de concertation à propos des diverses options possibles. Etaient notamment présents le ministre de la Justice Gideon Saar, la nouvelle conseillère juridique du gouvernement Gali Bahrab-Miyara, son adjointe Amit Merari et le secrétaire du gouvernement Shalom Shlomo. Mais au lieu d'ordonner la création d'une commission d'enquête, Naftali Benett a préféré temporiser et a décidé de demander à ce que soit d'abord effectuée une vérification de la véracité des faits d'espionnage sur les 26 personnalités citées dans l'article du Calcalist de mardi. Une "vérification" sera donc lancée dans les jours qui viennent par la commission du même nom nommée avant son départ par Avihaï Mandelblit et présidée par Amit Merari. La conseillère juridique du gouvernement a demandé qu'elle soit accompagnée de représentants du Shin Bet et du Mossad. Et ce n'est qu'après les conclusions fournies par cette commission qu'il sera ou non décidé de créer une commission d'enquête plus approfondies.

Des juristes avertissent que plus le temps passe, plus les personnes impliquées dans ces pratiques pourront coordonner entre elles leurs témoignages voire tenter d'effacer des preuves, si ce n'est pas déjà fait.

Photo Yonatan Sindel / Flash 90


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