En effet, Goldreich, mis à part ses activités académiques, est un militant gauchiste notoire. Proche des organisations d'extrême-gauche, qui appellent au boycott d'Israël et qui agissent contre les soldats de Tsahal, il a notamment appelé au boycott de l'université d'Ariel.
Lorsque l'annonce de sa nomination au prix d'Israël a été annoncée, une plainte a été déposée devant la Cour suprême pour l'invalider, la ministre Shasha Bitton étant, elle-même totalement opposée à remettre ce prix à Goldreich.
La Cour suprême a ordonné la remise du prix comme initialement prévue. Elle a argumenté sa décision en estimant que ''l'excellence académique ne va pas obligatoirement de pair avec des idées politiques consensuelles''. La cour a exprimé la crainte que le retrait du prix d'Israël sur la base de déclarations d'opinion ne soit la porte ouverte à la condamnation des universitaires pour leurs idées.
La ministre Shasha Bitton avait manifesté son opposition farouche à la décision de la Cour suprême mais assuré qu'elle la respecterait.
Ainsi, Goldreich a reçu son prix cette semaine, en présence du député Meretz, Mossi Raz, mais en l'absence de la ministre qui a refusé de participer.

Le professeur Oded Goldreich n'a pas attendu pour annoncer qu'il reverserait l'argent qu'il a reçu avec le prix, à Shovrim Shtika et Betselem, des organisations d'extrême-gauche.
La ministre Shasha Bitton s'est insurgée de cette décision: ''Le fait que le Professeur Goldreich ait choisi de donner son prix d'Israël aux organisations qui agissent contre les soldats de Tsahal qui donnent leur vie pour nous, après avoir appelé au boycott d'une institution académique israélienne, prouve qu'il est un provocateur qui ne peut pas faire valoir ses mérites académiques pour recevoir un prix national. La décision de la Cour suprême de lui accorder le prix, contre mon avis, était une erreur''.