À l’aube de 2026, les Israéliens entament la nouvelle année sans budget voté, pour la troisième année consécutive. Dans un contexte de guerre prolongée, de ralentissement économique et de fragilité monétaire, plusieurs décisions fiscales déjà validées entrent néanmoins en application dès le 1er janvier.
Première mesure tangible : la TVA reste fixée à 18 %, contre 17 % auparavant. Malgré les engagements publics du ministre des Finances Bezalel Smotrich, aucun retour en arrière n’a été acté, ce qui renchérit immédiatement le coût de la vie pour l’ensemble des foyers.
Autre point sensible : le gel des tranches de l’impôt sur le revenu. En l’absence d’indexation sur l’inflation, cette mesure équivaut de facto à une hausse d’impôt estimée à environ 3 % pour les salariés. Selon les niveaux de revenus, la perte annuelle peut atteindre plusieurs milliers de shekels, touchant en priorité les classes moyennes actives.
Côté retraites, l’évolution reste largement symbolique. L’exonération fiscale sur les pensions augmente marginalement, passant de 57 % à 57,5 %, avec une montée en charge progressive prévue jusqu’en 2028. Une mesure perçue par de nombreux retraités comme insuffisante face à l’augmentation générale des prix.
Le secteur automobile est également concerné : la taxe à l’achat sur les véhicules électriques grimpe à 48 %. Si cette hausse reste inférieure aux scénarios initiaux évoqués au sein du ministère des Finances, elle marque un ralentissement clair de l’incitation fiscale en faveur de l’électrique.
En revanche, plusieurs réformes annoncées restent suspendues au vote d’un budget complet à la Knesset. Parmi elles : la baisse promise de l’impôt sur le revenu, une nouvelle taxe sur les banques, l’imposition renforcée des investisseurs immobiliers ou encore l’obligation de déclaration des revenus locatifs, y compris sous le seuil d’imposition. Certaines de ces mesures pourraient, si elles sont adoptées, s’appliquer rétroactivement à 2026.
Cette situation nourrit un sentiment d’incertitude durable. Pour une partie du public israélien et de la diaspora, elle interroge la capacité de l’État à conjuguer impératifs sécuritaires, discipline budgétaire et soutien aux forces productives du pays.
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