Six yishouvim ont d'ores et déjà été créés par ces militants: deux à côté de Kiryat Arba dans le Goush Etsion, un à côté de Psagot et un à côté de Talmon dans le Binyamin, un près de Revava et un près de Brouhin en Samarie.
Sur leur chemin, les militants - des hommes, des femmes, des jeunes, des enfants - ont été retardés par les forces de l'ordre qui avaient reçu pour consigne de les empêcher de mener à bien leur projet. Du côté des organisateurs, la consigne était de ne pas faire preuve de violence contre les soldats et les policiers - ''ils sont nos frères'', disait le prospectus distribué à tout le monde.
C'est d'ailleurs ce qui se passe jusqu'à maintenant. Les jeunes ont également répondu aux provocations des militants de Shalom Ahshav, par des chants et des danses.
Les présidents de région du Binyamin et de la Samarie ont annoncé porter plainte contre les forces de sécurité qui entravent la liberté de circulation des citoyens sur plusieurs routes, en arguant du fait que ces barrages sont illégaux. Les personnes qui ne présentent pas des papiers d'identité prouvant qu'ils habitent dans un des villages à proximité sont refoulés.

Le président du Binyamin, Israël Gantz a adressé une demande à la conseillère juridique du gouvernement afin qu'elle intervienne auprès des ministres de la Défense et de la Sécurité intérieure. Il a précisé que si rien n'était fait, il se tournerait vers la Cour Suprême. Même son de cloche chez Yossi Dagan, président du conseil régional de Samarie, qui menace de porter plainte devant la Cour Suprême, estimant que les forces de l'ordre ont dressé des barrages injustifiés et empêchent les habitants de vivre normalement.
Le ministre de la Sécurité intérieure, Omer Bar Lev (Avoda) a eu des mots durs envers ces pionniers venus construire de nouveaux yishouvim: ''L'intention d'un groupe de hors-la-loi de créer des avant-postes illégaux en Judée-Samarie, nuit à la capacité de la police et de Tsahal d'accomplir leurs missions quotidiennes de sécurité et de défense des citoyens israéliens. Ce genre d'activités criminelles trouveront une réaction ferme de la part des forces de sécurité''.
La question maintenant sera de savoir combien de temps ces six nouveaux yichouvim dureront, s'ils s'installeront pour de bon ou s'ils seront évacués rapidement par les forces de l'ordre.
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