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La lutte des internes en médecine pour réduire la durée de leurs gardes monte d'un cran. Ils sont des centaines à avoir annoncé que demain, ils donneraient leur démission pour protester contre l'absence de mesures concrètes de la part du gouvernement.
Le 25 août était la date ultimatum posée par le syndicat des internes ''Mirsham'' dirigée par la Dr Ray Bitton. Si les internes en sont arrivés là, c'est parce qu'il y a un mois, la ministre de l'économie Orna Barbibaï a signé un report de six mois de la décision de réduire la durée des gardes à l'hôpital, qui s'élève aujourd'hui à 26 heures d'affilée.
Les internes avaient pourtant obtenu la promesse du gouvernement et de son ministre de la Santé Nitzan Horowitz que cette durée serait réduite à 16 heures mais les engagements n'ont pas été tenus. Cela s'explique, notamment, par l'opposition du ministère des Finances de financer cette réduction.
Les internes reprochent à leur ministre de tutelle d'avoir échoué dans sa mission de convaincre les Finances et de faire perdurer une situtation qui les met en danger ainsi que leurs patients.
Les internes expriment depuis longtemps maintenant un ras-le-bos face à leurs conditions de travail et les conséquences qu'elles peuvent avoir sur leur vie mais aussi sur celle de leurs patients.
Ils estiment qu'ils n'ont rien à perdre à démissionner, constatant qu'il faut un véritable électrochoc aux autorités pour qu'elles agissent enfin et cessent de reporter les décisions qui s'imposent.
Le Premier ministre Yaïr Lapid a demandé hier personnellement aux internes de revenir sur leur décision et de ne pas mettre à exécution leur menace demain. Mais ces derniers sont déterminés.
Leur démission ne prendra effet que dans 15 jours, délai pendant lequel les internes espèrent que le gouvernement se décidera à agir pour qu'ils puissent retourner à leur poste.
''J'aime mon travail et je mets en péril l'avenir économique de ma famille pour faire ce qui est juste en faveur du système de santé'', témoigne le Dr Ofir Lévy, au micro de Ynet, ''Demain, nous serons des centaines dans tout le pays à présenter notre démission, ensuite il y aura une période de deux semaines à un mois pendant laquelle nous espérons que nos démissions n'auront pas à être entérinées et qu'une solution sera trouvée. L'argent est là, il suffit que le gouvernement tienne ses engagements. Les politiques ne peuvent plus continuer à se refiler la patate chaude sans arrêt. Il est évident que rien ne changera du jour au lendemain, mais nous voulons que le processus soit lancé''.