
La venue de Ben Gvir avait lieu dans le cadre d'un panel électoral organisé par le lycée. Chaque semaine, un autre homme politique viendra présenter le programme de son parti et au terme de ces rencontres, les élèves seront appelés à simuler des élections.
Ben Gvir a été contraint d'entrer dans l'établissement par une entrée secondaire afin de ne pas se retrouver au milieu de la manifestation. Il a été accueilli par des applaudissements à l'intérieur de la salle où étaient réunis les lycéens.
Au moment de sa prise de parole, il a fait référence à ceux qui s'opposaient à sa venue: ''J'entends les voix dehors et ce sont les mêmes que celles qui ne verraient aucun inconvénient à recevoir Ayman Oudeh qui soutient les attaques contre les soldats ou Yaïr Golan qui diffament les soldats. Mais c'est moi que l'on veut faire taire''.
Il a précisé: ''Depuis plusieurs années maintenant je me préoccupe de sauver l'Etat d'Israël. Je ne prône pas de tuer les Arabes, je ne prône pas l'expulsion de tous les Arabes. Mais j'ai un problème avec ceux qui jettent des bouteilles incendiaires ou qui attaquent les soldats de Tsahal. J'ai aussi un problème avec ceux qui siègent à la Knesset et qui se prononcent contre l'Etat d'Israël''.
Ben Gvir est également revenu sur des actes qu'il a commis il y a quelques années et qu'il regrette aujourd'hui: ''Je n'aurais pas dû me faire filmer avec l'insigne de la voiture de Rabin dans les mains. Je ne pense plus que Barou'h Goldstein est un héros''.
La directrice du lycée ne s'est pas émue des manifestations: ''C'est la démocratie. Le plus important pour nous est de rendre les informations accessibles à nos élèves qui seront bientôt en âge de voter. La semaine prochaine nous recevrons Ayman Oudeh et je suis certaine que là aussi, des voix s'élèveront contre sa venue''.