Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.
L'accord avec le Liban autour du champ gazier de Kana fait couler beaucoup d'encre au regard de la manière - sans vote à la Knesset - et de la période pendant laquelle il s'apprête à être signé - campagne électorale - ainsi que des concessions faites par Israël.
Parallèlement, certains observateurs alertent sur l'influence qu'un tel accord pourrait avoir sur l'appétit des Palestiniens concernant le champ de gaz de Marine, découvert en 2000 au large de Gaza par la société British Gaz. En 2018, la société britannique a renoncé à ses droits sur le gisement et les a transférés à un fonds d'investissement palestinien.
Israël a toujours refusé de laisser les Palestiniens exploiter cette réserve pour des raisons sécuritaires. Or, il s'avère que depuis plusieurs mois des négociations sont en cours entre l'Egypte et Israël autour de l'exploitation de Marine. D'après un responsable des services secrets égyptiens cité par Maariv, les négociateurs seraient parvenus à une entente.
Le 21 février 2021, l'Autorité palestinienne et l'Égypte ont signé un protocole d'accord sur le développement du champ gazier offshore à Gaza. Dans le cadre de l'accord, l'Egyptian Natural Gas Holdings Company et l'Autorité palestinienne doivent coopérer pour développer le champ gazier, transférer du gaz vers les zones palestiniennes et éventuellement le vendre à l'Égypte.
D'après le responsable égyptien, Israël aurait donné son accord pour exploiter le gaz dès le début 2024. L'accord aurait été obtenu après des pressions européennes face au besoin du Vieux Continent de trouver des fournisseurs de gaz pour pallier l'absence de gaz russe.
Il aurait été convenu que les recettes du gaz de Marine iraient à l'Autorité palestinienne qui est officiellement le souverain sur Gaza et permettraient d'aider au rétablissement économique de l'entité et de permettre un approvisionnement en électricité de la bande de Gaza où l'électricité ne fonctionne pas 24h/24.
Le Hamas, quant à lui, a récemment organisé une cérémonie lors de laquelle il a clairement laissé entendre qu'il entendait ne pas renoncer à ces ressources gazières et a menacé Israël. Une mise en scène qui rappelle le scénario avec le Hezbollah au nord. Le mouvement terroriste ne compte pas renoncer à ces ressources génératrices de recettes financières importantes.
En Israël, certains craignent que l'accord avec le Liban ne créé un précédent qui contraindra l'Etat a céder l'entièreté du gisement aux Palestiniens, comme cela a été fait avec Kana et le Liban. Par ailleurs, la présence du Hamas à Gaza fait craindre que l'argent de l'exploitation du gaz serve à financer des projets terroristes.
Pour l'heure, rien n'est encore signé avec l'Egypte concernant le gisement Marine, même si les informations font état d'avancées sérieuses dans les négociations entre les parties. Si un tel accord devait être signé, il faudra compter cinq ans avant que du gaz ne puisse être produit à partir du gisement au large de Gaza.