Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés dans divers points du pays pour protester contre la réforme judiciaire. Par ailleurs, de nombreux salariés ont entamé une grève pour dénoncer les mesures envisagées par le gouvernement, sous prétexte qu'elles vont "affaiblir le système judiciaire".

A Jérusalem, près de 70 000 personnes se sont retrouvées en face de la Knesset où plusieurs articles de la réforme ont déjà été approuvés par la commission parlementaire des Lois. Un certain nombre d'entre eux sont arrivés à bord de leur véhicule, provoquant d'immenses embouteillages dans tout le secteur. D'autres sont venus en train ou en bus. Plus de 500 policiers ont été déployés sur les lieux.

L'ancien Premier ministre Yaïr Lapid, dirigeant du parti Yesh Atid, qui est à présent le chef de l'opposition, a déclaré lors de la manifestation à Jérusalem, que 'cette lutte ne se terminerait pas aujourd'hui'. Et d'affirmer : "Ce qu'ils entendent d'ici, de cet endroit, ce n'est pas la voix du désespoir mais celle de l'espoir".

Benny Gantz, chef du 'Mahané Mamlah'ti', s'est montré très virulent envers Netanyahou, déclarant qu'il "écrasait de l'intérieur la société israélienne". Et d'affirmer que c'étaient des 'journées critiques pour la démocratie israélienne'. Il a encore estimé 'qu'il ne fallait en aucun cas stopper cette lutte'.

La cheffe du Parti Travailliste, Merav Mih'aéli,  a elle aussi, déclaré que "dans ce bâtiment qui devrait être le rempart de la démocratie siégeaient à l'heure actuelle des gens qui tentaient de porter atteinte à cette démocratie".

Le maire de Tel Aviv Ron Houldaï a tenu des propos qu'il a tenté de tempérer par la suite. Interviewé par un journaliste de la 13e chaine, il a déclaré: "Les dictatures ne peuvent redevenir des démocraties que lorsque le sang est versé". Il a ensuite affirmé que ses propos avaient été sortis de leur contexte. Ses déclarations ont suscité de nombreuses réactions scandalisées, même parmi ceux qui soutiennent le mouvement de protestation.