Le porte-parole adjoint du secrétariat d’Etat américain a condamné cette décision et a appelé Israël à ne pas la mettre en application.
L'ambassadeur israélien à Washington, Mike Herzog, a été convoqué par l'administration américaine pour un rappel à l'ordre.
Le Premier ministre israélien a publié aujourd'hui une mise au point: "La décision de la Knesset d'abroger certaines parties de la loi sur le désengagement met fin à une loi discriminatoire et humiliante qui interdisait aux Juifs de vivre dans des régions du nord de la Samarie, une partie de notre patrie historique. Ce n'est pas un hasard si des personnalités de l'opposition ont soutenu cette loi au fil des ans. Cependant, le gouvernement n'a pas l'intention d'établir de nouvelles communautés dans ces zones".
Le président du conseil régional de Samarie, Yossi Dagan, n'a pas non plus apprécié l'ingérence américaine sur le sujet et l'a fait savoir: ''Les Etats-Unis sont un ami proche d'Israël, mais concernant la réalité sur le terrain dans les implantations, l'administration américaine souffre d'un grave manque de compréhension. L'argument selon lequel, la construction en territoires C va augmenter les tensions entre Israéliens et Palestiniens est erroné. Ce qui augmente les tensions est uniquement le terrorisme palestinien. Le terrorisme sur les routes de Samarie est un fléau qu'il convient d'éradiquer sans attendre. Pas plus tard que cette semaine, un citoyen américain a été blessé à la tête et s'en est sorti par miracle. Il y a trois seulement, à quelques mètres, deux frères ont été assassinés et je n'ai pas vu que le gouvernement américain a convoqué l'ambassade palestinien pour un rappel à l'ordre pour les tentatives répétées et incessantes et, hélas, aussi réussies d'assassiner des citoyens israéliens.
Je veux rappeler au gouvernement américain ses promesses concernant le désengagement. Certes, il y a eu une promesse faie au Président Bush, à l'époque, qu'il n'y aurait plus de constructions dans le nord de la Samarie mais en échange, il a été promis que les Américains reconnaitraient les blocs d'implantation. Mais après est arrivée l'administration Obama, avec Biden comme vice-Président, et elle a nié cet engagement. C'est incroyable de constater qu'aujourd'hui celui qui condamne la loi d'annulation du désengagement est le même vice-Président qui est devenu Président lui-même. Je voudrais poser une question au Président: où était pendant les 17 dernières années la reconnaissance de la présence juive en Samarie, comme vous vous y étiez engagé?".
Yossi Dagan a suggéré en conclusion aux Américains de ''mettre le nez dans leurs affaires'' plutôt que dans celles d'Israël, surtout lorsque la sécurité des citoyens israéliens est en jeu.