''Le ministre des Télécommunications possède l'autorité de cesser la diffusion de médias dans le cas d'une situation exceptionnelle et en état d'urgence comme l'a déclaré le gouvernement. Monsieur le ministre, c'est le moment de suspendre les programmes de la 11, la 12 et la 13 dans le cadre des pouvoirs qui vous sont conférés par l'alinéa 13 de la loi Bezek. C'est la seule réponse que ces chaines de propagande comprendront face à la haine, aux mensonges et à l'atteinte à la résilience nationale qu'elles diffusent''.
Son tweet a été très mal accueilli, y compris dans les rangs de la droite.
Shlomo Karhi, le ministre des Télécommunications, lui a fait savoir qu'il ne partageait pas du tout sa vision des choses: ''Chère Tally, je bous moi aussi, mais je ne voudrais pas vivre dans un pays où le ministre des Télécommunications ou le gouvernement ferment des chaines qui les critiquent. Même s'ils dépassent les limites et parfois confondent ennemis et amis. La solution réside dans la réforme des médias que je propose, dans laquelle le pouvoir est uniquement dans les mains des téléspectateurs. Ils décident. Ils soutiennent ou pas les programmes. Seulement eux''.
Plusieurs journalistes identifiés avec la droite se sont aussi insurgés contre les propose de Gottlieb, à l'image d'Erel Segal de la chaine 14: ''Tally, c'est un tweet déplorable. Il est interdit de porter atteinte à la liberté d'expression même dans un moment de colère. Je sais que vous êtes contre la censure. Nous nous battons pour diffuser la vérité et la justesse de notre chemin sans nuire à la liberté d'expression de nos adversaires. Nous ne sommes pas des Bolchéviques''.
La militante du sud de Tel Aviv, Sheffi Paz, qui essuie régulièrement des critiques et subit des reportages biaisés de la part de ces chaines d'information, a également condamné l'idée de la députée Likoud: ''Non. La droite est pour la liberté d'expression et de parole. La droite ne censure pas. le public est assez intelligent pour choisir avec sa télécommande''.
Tally Gottlieb s'en est également pris à Uri Misgav, journaliste à Haaretz, et a demandé qu'il soit jeté en prison au motif qu'il incite à la désertion: ''C'est ce que prévoit l'alinéa 109 du Code pénal: ''Toute personne qui incite une autre à déserter l'armée encourt 5 ans de prison''. La conseillère juridique du gouvernement doit ouvrir une enquête sur le champ. C'est pour cela qu'elle est payée''.
Il convient de souligner que Gottlieb est une voix isolée au Likoud sur ce plan et que ces demandes contre la presse n'y trouvent aucun écho.