Itamar Ben Gvir, le ministre de la Sécurité nationale, mène une réforme de la loi sur le permis de port d'armes afin de l'étendre à plus de monde.
Selon sa proposition, toute personne ayant servi dans une unité combattante doit pouvoir obtenir un permis de port d'armes s'il répond aux critères par ailleurs. De même, les étudiants en yeshivat hesder et les volontaires au sein de Maguen David Adom devront aussi bénéficier de cet élargissement des ayant droits.

Si la loi passe, on estime à 30000 le nombre de personnes supplémentaires qui porteront une arme.

 

Le site Israël Hayom a publié les données actualisées concernant le port d'armes en Israël. Ces quatre derniers mois, 11393 nouveaux permis ont été délivrés soit une augmentation de 208% par rapport à la même période en 2022 et de 450% par rapport à 2021.

 

Si le ministre Ben Gvir tient tellement à cette réforme, c'est parce qu'il estime que plus il y aura de civils aptes armés, plus les chances de sauver des vies augmente. En effet, souvent, ce sont des civils armés qui interviennent sur les lieux d'un attentat et empêchent le terroriste de faire davantage de victimes. D'ailleurs des études le montrent. Plusieurs avocats au pénal ont apporté leur soutien à une telle loi.

D'un autre côté, une telle loi inquiète parce qu'elle entrainerait une prolifération des armes dans le pays.

Les organisations de défense des femmes sont en première ligne dans ce combat contre l'extension du permis de port d'armes. Elles avancent qu'un tiers des femmes tuées l'ont été par des hommes qui possédaient légalement une arme.

La présidente de l'organisme Naamat, Hagit Peer, estime que la loi ''entrainera des dégâts irréversibles dans la lutte contre la violence. Il s'agit d'un processus qui est susceptible d'augmenter les risques pour des milliers de femmes en Israël. Comment inonder les rues de dizaines de milliers d'armes supplémentaires, en facilitant l'obtention du permis, va permettre de réduire la violence et d'augmenter l'autorité de l'Etat? Ce projet va créer un chaos encore plus grand. Nous appelons le Premier ministre et le cabinet à ne pas prendre de décision dans la précipitation avant que cette question n'ait été débattue et que les professionnels n'aient été entendus''.