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Le cabinet de sécurité a débattu hier (dimanche), d'allègements économiques en faveur de l'Autorité palestinienne. Ces avantages sont sur la table depuis plusieurs semaines et Israël s'était engagé à les adopter, notamment auprès des Américains.
Lors du débat au sein du cabinet de sécurité, deux positions se sont affrontées: celle de Binyamin Netanyahou et de Yoav Gallant d'une part et celle de Betsalel Smotrich et Itamar Ben Gvir d'autre part. Les premiers veulent que les allègements soient votés. ''Les promesses doivent être tenues, surtout quand elles sont faites aux Etats-Unis'', aurait déclaré le Premier ministre.
En revanche, le ministre des Finances Smotrich a énoncé son opposition à ces allègements, dont certains relèvent directement de son ministère et qu'il devra donc signer.
Le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, a, quant à lui, souligné qu'octroyer des avantages aux Palestiniens, au lendemain d'un attentat meurtrier perpétré à Tel Aviv était un mauvais message.
Compte-tenu de ces désaccords et pour ménager les sensibilités liées au timing de cette décision, le vote n'a pas eu lieu hier. Mais les allègements doivent être approuvés dans le courant de la semaine.
Le Premier ministre et le directeur du conseil de sécurité nationale ont affirmé qu'il était dans l'intérêt d'Israël d'autoriser ces avantages afin de stabiliser la situation sécuritaire. Ils ont martelé qu'aucune décision contraire à l'intérêt sécuritaire d'Israël ne serait prise. Les services de sécurité soutiennent l'octroi de ces allègements.
Parmi les allègements qui vont être accordés à l'Autorité palestinienne: l'extension des heures d'ouverture au point de passage d'Allenby et la conversion des frais de péage, dans le but de permettre aux Palestiniens de recevoir de l'argent de l'activité du point de passage. Il a également été décidé de promouvoir la zone industrielle de Tarkamiya près de Hevron.
Par ailleurs, les dettes fiscales de l'Autorité palestinienne envers Israël seront gelées pendant un an. Pour l'heure, le montant exact de ces dettes n'est pas connu, mais il s'agit apparemment d'une somme importante.
L'Autorité palestinienne avait menacé hier matin de boycotter le sommet sécuritaire prévu dans les prochaines semaines avec les Etats-Unis, la Jordanie et Israël si ces mesures n'étaient pas adoptées par le cabinet de sécurité israélien.
Par ailleurs, le gouvernement examine la possibilité d'augmenter le nombre de permis de travail délivrés aux Gazaouis. Ce chiffre est déjà le plus haut jamais connu et il sera peut-être encore augmenté dans le but d'améliorer la situation économique de la Bande de Gaza. Les services de sécurité israéliens sont en faveur de cette démarche.