Société

Une actrice arabe israélienne met en doute les viols et décapitations commis par le Hamas

3 minutes
30 octobre 2023

ParIsraJ

Une actrice arabe israélienne met en doute les viols et décapitations commis par le Hamas
Photo: Kan11

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Une deuxième actrice arabe israélienne fait les gros titres après une déclaration scandaleuse au sujet des massacres du 7 octobre.

Il s'agit de Mouna Hawa, née à Haïfa et qui a joué dans plusieurs séries à succès, dont Fauda et Mayanek. Elle a été lauréate du prix Ofir pour le meilleur second rôle.

Lors d'un échange privé avec une camarade de promotion, elle a nié les viols et les décapitations commis par le Hamas le 7 octobre.

Tout a commencé quand Mouna Hawa a écrit: ''Israël a coupé l'eau à 2.2 millions de personnes. Attendez-vous à des milliers de morts par déshydratation dans les jours qui viennent si le régime d'apartheid ne rétablit pas l'accès à l'eau''.

Une camarade de sa promotion lui répond: ''Quelle insolence! Qu'ils nous rendent d'abord les bébés qu'ils ont enlevé, les femmes qu'ils ont violées, les têtes qu'ils ont décapitées''.
En réaction, Mouna Hawa, écrit: ''Ils n'ont pas violé, ils n'ont pas décapité. Il n'y a aucune preuve. C'est de la propagande pour que le monde s'identifie à votre cause. Quel culot. Le Hamas n'est pas le peuple palestinien qui se fait assassiner aujourd'hui. Le peuple palestinien se fait assassiner depuis des années et c'est maintenant que vous vous réveillez? Où étiez-vous toutes ces années? Ou peut-être que vous n'êtes pas sensibles au fait que les Palestiniens sont assassinés depuis toutes ces années? Vous êtes idiots au point de ne pas vous rendre compte que toute cette situation est directement liée à l'occupation? A l'enfermement de gens? Ou quoi? Pour finir, fais-moi plaisir, ne m'écris plus''.

Par la suite, Hawa a effacé sa réponse.

Pour sa défense, elle prétend aujourd'hui que ses propos ont été extraits d'une conversation privée et sortis de leur contexte mais sans jamais pointer la responsabilité du Hamas, ni même le nommer: ''Je n'ai jamais publié d'appel ou d'encouragements ou de louanges au massacre et aux atrocités qui se sont produites dans le sud. C'est très grave, le fait qu'ils soient entrés dans les maisons et aient tué des civils n'est pas tolérable. A aucun moment, je n'ai soutenu l'atteinte à des civils, femmes et bébés. Ma position morale est claire déjà avant la guerre, et elle n'a pas changé: il ne faut pas toucher aux innocents, quelle que soit leur religion, leur nationalité, leur sexe, c'est encore plus valable pour ce qui concerne les horreurs qui se sont produites en bordure de Gaza.

Concernant la citation de mes propos, elle est sélective, prise d'une conversation privée et sortie de son contexte. A ce moment-là, il y avait des informations dans la presse étrangère relative à un doute sur les décapitations et les viols. Même le porte-parole de Tsahal n'avait pas confirmé (sic). Nous ne pouvons pas dire les faits de manière absolue, et de toute façon, même sans décapitation, il s'agit d'un drame. Nul besoin de violer et de décapiter, toucher à des enfants est un acte qu'il faut condamner sans lien avec l'identité de celui qui l'a commis. Je n'ai jamais justifié les massacres de civils, toute tentative d'utiliser des moitiés de conversation privée vise à nuire à ma réputation''.

 

Le service public Kan, sur lequel était diffusé la série Mayanek, s'est désolidarisée de l'actrice: ''Le service public audiovisuel ne coopèrera pas avec l'incitation à la haine contre Israël et la négation grossière des crimes contre l'humanité, les terroristes du Hamas ont décapité, violé, ils ont brûlé des bébés, enlevé des enfants et des personnes âgées. Nous allons immédiatement demandé des explications à l'actrice''.

 
Boaron blue