Le Président par intérim de la Cour suprême, le juge Ouzi Folgman, a confirmé aujourd'hui (lundi), une décision datant d'août 2021 concernant la Loi du Retour.
Par ce jugement, la Cour suprême reconnait comme bénéficiaires de la Loi du Retour les veuves des fils et petit-fils de juifs même si ces derniers n'étaient pas juifs.

 

Ainsi, la Cour suprême assoit encore un peu plus la clause controversée dite du ''petit-fils'' de la Loi du Retour qui permet à toute personne qui a un grand-père juif, même s'il n'est pas juif lui-même de prétendre à la citoyenneté israélienne.
Avant la guerre, certains partis politiques à droite de l'échiquier politique appelaient à abroger cette clause, à l'origine du fait que ces dernières années, la majorité des olim ne sont pas juifs.

La décision a été prise à une voix près par la Cour, par 4 voix pour 3 contre. Le juge Noam Solberg fait partie ses des juges qui s'y sont opposés.

Le député Simha Rotman (Hatsionout Hadatit), président de la commission des Lois de la Knesset, a dénoncé cette décision de la Cour suprême qui est selon lui ''une grave erreur'', surtout dit-il dans le moment choisi pour la rendre. ''Le moment est mal choisi pour rendre une sentence si controversée, à une voix près, sur un sujet qui est au coeur de l'identité juive de l'Etat. Au moment où le peuple entier et les élus font tout pour éviter les querelles et s'éloigner des sujets sensibles, on aurait pu attendre de la Cour suprême qu'elle contribue à l'effort de guerre et évite de prendre des décisions qui suscitent de vives réactions au sein d'un public important et au sein des combattants qui en ce moment même risquent leur vie pour ce qui nous unit. La mission du peuple d'Israël dans son ensemble doit être l'union et la victoire. Je suis navré et déçu de constater que les juges de la Cour suprême n'aient pas saisi que l'heure est grave''.