Pedro Sanchez, le Premier ministre espagnol et Alexander De Croo, le Premier ministre belge, ont tenu une conférence de presse au passage de Rafah, hier (vendredi), quelques instants avant la libération des premiers otages israéliens.

Lors de cette intervention, Sanchez a déclaré que le cessez-le-feu temporaire n'était pas suffisant et qu'il devait devenir définitif immédiatement: ''Israël a le droit de se défendre. Mais ce droit ne lui octroie pas celui de tuer des civils innocents à Gaza, dont des milliers d'enfants''.

De Croo a poursuivi sur cette ligne: ''Nous pensons qu'Israël doit respecter le droit international. En tant qu'Etats démocratiques, nos standards sont élevés. Nous devons tout faire pour éviter la mort de civils innocents des deux côtés et pour appliquer le droit international. Israël doit faire davantage pour éviter la mort de civils''.

 

Auparavant, dans l'après-midi, les deux Premiers ministres ont visité le kibboutz Beeri meurtri par les massacres du 7 octobre. Ils ont également rencontré le Premier ministre Netanyahou qui leur a signifié: ''Nous sommes face à un ennemi unique en son genre et particulièrement cruel. Un ennemi inhumain. Ils veulent commettre un génocide. Ils se battent pour détruire l'Etat juif, quelles que soient ses frontières. Ils appartiennent à l'axe du mal de l'Iran, du Hezbollah, du Hamas et des Houthis. Ils scandent: ''mort à l'Amérique qui est le grand diable, Israël est le petit diable. J'espère que je vous vexe pas, mais pour eux vous êtes le diable moyen''.

A la suite de la conférence de presse de Sanchez et De Croo à Rafah, le bureau du Premier ministre a publié un communiqué: ''Le Premier ministre Netanyahou condamne fermement les propos des Premiers ministres belge et espagnol, qui n’ont pas imputé l’entière responsabilité au Hamas pour les crimes contre l’humanité qu’il a perpétrés : le massacre de citoyens israéliens et l’utilisation de Palestiniens comme boucliers humains''.

Les ambassadeurs espagnol et belge ont été convoqués au ministère israélien des Affaires étrangères pour une remontrance.

 

Il y a quelques jours à peine, le Premier ministre Sanchez a nommé à un poste ministériel, une femme d'origine palestinienne qui a nié publiquement les massacres du 7 octobre et qui a accusé Israël de "génocide''. ''La Palestine a le droit de résister après des dizaines d'années d'occupation, d'apartheid et d'exil. La seule solution est la fin de l'occupation'', a déclaré la ministre espagnole.