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Déjà avant le 7 octobre, mais en particulier depuis les attaques du Hamas au sud, la ''violence des colons de Judée-Samarie'' est dénoncée dans les discours des capitales occidentales, en particulier de Washington. Ces accusations sont corroborées par des affirmations émanant de Tsahal.
Or, le journaliste Ariel Kahana d'Israël Hayom, révèle aujourd'hui (mardi) que l'armée israélienne reconnait que les chiffres qu'elle a rapportés à ce sujet étaient erronés et qu'une diminution drastique de plus de 50% est observée pour le deuxième mois consécutif dans ce domaine.
Le commandement centre de Tsahal avoue que de nombreux faits de ''violence'' de la part d'habitants juifs de Judée-Samarie étaient en fait des dénonciations calomnieuses. Par exemple, ''Le groupe des villages'' a dénoncé sur sa page FaceBook ce qu'il a qualifié de ''descente de colons'' sur un village au sud d'Har Hevron. Selon ce témoignage une cinquantaine de Juifs serait entrée dans le village, aurait pillé, détruit et frappé des habitants. Quelques heures plus tard, il s'est avéré qu'il s'agissait en réalité d'une opération de Tsahal, en toute légalité et légitimité, pour saisir des armes qui ont effectivement été trouvées dans le village en question.
Kahana fait éclater au grand jour la vérité derrière cette légende qui fait beaucoup de tort à Israël et qui est sous-tendue par un conflit à peine voilé entre Tsahal et la police.
Dans les semaines qui ont suivi le déclenchement de la guerre, Tsahal a affirmé que le nombre d'actes violents émanant d'habitants juifs de Judée-Samarie avait fait un bond. La police, de son côté, a éclairci ces chiffres: ces actes de ''violence'' sont, en fait, des actions initiées par les groupes de sécurité des différentes localités juives composées de soldats réservistes. Au lendemain du 7 octobre, tous ces groupes étaient sur le qui-vive et ils ont parfois réagi avec trop de force. Mais pour la police, il ne s'agit certainement pas de "violence organisée de colons''. Pourtant, c'est ainsi que Tsahal a défini ces incidents. Le commandant de l'armée de la région centre, Yehuda Fuchs, considère depuis ce sujet en tête de ses priorités. Plusieurs habitants de villages de Judée-Samarie ont été placés en détention administrative par arrêté du commandement centre signé par le ministre de la Défense.
Pourtant, le même Yehuda Fuchs a reconnu dans une conversation en cercle fermé que ''99.9% des habitants de Judée-Samarie sont des citoyens normaux qui respectent la loi et beaucoup d'entre eux sont en ce moment mobilisés en tant que réservistes''. Il ajoute que les actes de violence ne sont le fait que d'une ''poignée de délinquants'', ce qui ne l'empêche pas de s'en préoccuper avec beaucoup de moyens.
Le commandant Fuchs a même présenté au cabinet de sécurité des chiffres qui, selon lui, prouvaient que le phénomène de ''violence des colons'' allait en augmentant. Le commandant de la police du secteur, Ouzi Lévy, n'a pas été convié à cette réunion, alors même que le traitement de cette violence relève de son autorité.
Des responsables au sein de la police ont émis l'hypothèse que Lévy avait été écarté de la rencontre pour ne pas qu'il révèle les données de la police, qui montrent au contraire une diminution de ces actes.
Ouzi Lévy a fait remarquer devant les responsables de Judée-Samarie que Fuchs se laissait ''embobiner'' par les mouvements anarchistes qui viennent sur le terrain chauffer à blanc les populations arabes, créant des frictions avec les habitants juifs qui sont ensuite ceux que l'on pointe du doigt. Selon le commandant de police, dans de très nombreux cas, ce sont ces anarchistes qui sont à l'origine des tensions.
D'après un cadre de la police, ces mouvements anarchistes sont grandement responsables et en outre ne coopèrent pas avec l'enquête ensuite en refusant par exemple des autopsies qui permettraient de déterminer avec certitude les causes de la mort, sans accuser sytématiquement les Juifs d'en être responsables.
Dans tous les cas, au sein de la police on fulmine contre l'armée qu'on accuse de marcher sur les plates-bandes des policiers dans le cadre des enquêtes sur ces incidents.
''Quel dommage que certains n'aient pas encore changé de conception après le 7 octobre'', déclare à Ariel Kahana un cadre de la police, ''Les habitants de Judée-Samarie sont la crème de la crème, la présence juive dans cette région garantit la sécurité de Rosh Haayin et de Kfar Saba, et les enfants de ces populations représentent le tiers des soldats tombés au combat à Gaza pendant cette guerre. Qu'on ne vienne pas nous raconter des histoires''.