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Les punchlines de la défense israélienne devant la Cour Internationale de Justice

4 minutes
12 janvier 2024

ParIsraJ

Les punchlines de la défense israélienne devant la Cour Internationale de Justice
Photo: Asamblea Legislativa Plurinacional. Flickr

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Aujourd'hui (vendredi) avait lieu la deuxième journée d'audience devant la Cour Internationale de Justice à La Haye.
Le but de cette audience est de déterminer si la Justice doit ou non ordonner la suspension des combats dans la Bande de Gaza en raison de l'accusation de ''génocide'' proférée par l'Afrique du Sud à l'encontre d'Israël.

Hier, l'Afrique du Sud a présenté ses arguments: une succession de mensonges, d'interprétations biaisées et de faits non étayés. 

Aujourd'hui, c'était au tour d'Israël de présenter ses arguments. En voici un condensé:

  • Le Pr Malcom Shaw qui représente Israël devant la Cour répond à l'Afrique du Sud qui accuse Israël ''d'apartheid depuis 75 ans'': ''Pourquoi vous arrêter à 75 ans? Pourquoi ne pas remonter à 1922 ou à la Déclaration Balfour de 1917? Pourquoi ne pas rappeler l'entrée des 12 tribus en Israël il y a 3000 ans?''

  • Tal Becker, un des représentants d'Israël devant la Cour a décrit les atrocités commises le 7 octobre, quand des milliers de terroristes ont envahi Israël par la mer, par la terre et par les airs, qu'ils sont entrés dans les maisons, dans les bases militaires et dans le festival de musique. ''C'était un massacre avec des meurtres et des viols. Ils ont torturé des enfants devant leurs parents et des parents devant leurs enfants. Ils ont brûlé des bébés vifs et ont violé méthodiquement des femmes, des hommes et des enfants''. Becker a fait remarquer que tous ces actes ne figuraient pas dans la plainte de l'Afrique du Sud.

  • Le Pr Malcolm Shaw évoque les citations de politiques et de soldats interprétées par l'Afrique du Sud comme des appels au génocide en précisant qu'en Israël, c'est le cabinet de sécurité et le conseil de sécurité nationale qui fixent la politique et c'est sur leurs décisions qu'il convient de s'arrêter et non sur ''des citations sans importance de personnes qui ne prennent aucune décision. D'autant plus que ces personnes ont été rappelées à l'ordre par le Premier ministre''. Concernant les vidéos de soldats, Shaw a précisé : ''Comme toute armée ou corps qui reçoit ses ordres de plus haut, les remarques de soldats ne reflètent certainement pas une politique''.

  • Le Pr Malcolm Shaw met en avant le déséquilibre entre Israël et le Hamas: ''Israël est soumis au droit international et ne peut pas s'en affranchir ni commettre un génocide. Mais il a le droit de se défendre dans le cadre du droit international et c'est ce qu'il fait. La réponse d'Israël a été et restera légitime et mesurée par rapport à l'attaque qu'il a subie. Le Hamas n'a que faire du droit. Israël est respectueux de l'humain, le Hamas se comporte de manière inhumaine''.

  • Après une courte pause, c'est le Dr Galit Rejouan qui prend la parole pour Israël. Elle présente à la Cour, images à l'appui, des missiles utilisés par le Hamas et trouvés sous des lits d'enfants, des missiles tirés depuis des écoles y compris des écoles de l'ONU et met en avant l'utilisation des hôpitaux par le Hamas alors que l'Afrique du Sud accuse Israël de porter atteinte au système de santé à Gaza. Le Dr Rejouan a apporté les preuves de l'attention particulière portée par Tsahal aux civils qui sont prévenus des attaques par des tracts, des appels sur tous les médias à quitter les lieux.

  • Le Dr Guilad Noam, adjoint de la conseillère juridique du gouvernement, a conclu l'audience: ''L'Etat de droit est un des piliers de l'Etat d'Israël. Notre système judiciaire sait différencier des déclarations protégées par la liberté d'expression de ce qui peut, éventuellement, constituer un délit pénal, y compris l'incitation à la haine. De tels cas sont examinés par les autorités judiciaires en Israël''.


Il a ajouté: ''La guerre coûte des vies des deux côtés, mais l'accusation de génocide est excessive. L'Afrique du Sud n'a pas prouvé l'accusation de génocide, au contraire. Un ordre de suspension des combats permettra au Hamas de continuer à attaquer les civils israéliens, de détenir 136 otages dans des conditions insupportables, d'empêcher des dizaines de milliers d'Israéliens de rentrer chez eux et de recommencer à massacrer le plus possible d'Israéliens''.

Le Dr Guilad Noam a donc demandé à la Cour de La Haye de rejeter la demande de suspension des combats que souhaite l'Afrique du Sud et de fermer le dossier contre Israël.



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