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Rafah ou un accord: Netanyahou pris entre les ultimatums de Gantz et de Smotrich

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29 avril 2024

ParIsraJ

Rafah ou un accord: Netanyahou pris entre les ultimatums de Gantz et de Smotrich
Photos: Yonatan Sindel/Flash90

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Le Premier ministre Netanyahou est pris entre les ultimatums posés par les deux extrémités de son gouvernement: Gantz d'un côté et Smotrich et Ben Gvir de l'autre.

Alors qu'Israël attend la réponse du Hamas à la nouvelle proposition d'accord pour la libération de 33 otages sur la base du plan égyptien, les ministres Smotrich et Ben Gvir ont prévenu: si un tel accord était accepté par Israël, ce qui signifierait l'annulation de l'intervention à Rafah, ils feraient tomber le gouvernement.

Betsalel Smotrich a déclaré: ''L'acceptation du plan égyptien serait une capitulation humiliante. Elle conférerait la victoire aux nazis sur le dos des centaines de combattants héroïques de Tsahal qui sont tombés au combat. Elle signerait l'acte de mort des otages qui ne font pas partie de l'accord et par-dessus tout, elle représenterait un danger existentiel immédiat pour l'Etat d'Israël''. S'adressant à Netanyahou: ''Si vous décidez de lever le drapeau blanc et d'annuler l'ordre d'entrée dans Rafah afin de finir la mission d'élimination du Hamas, de restaurer la sécurité aux habitants du Sud et aux citoyens israéliens et de ramener nos frères et nos soeurs otages chez eux, alors le gouvernement que vous dirigez n'aura plus de légitimité à exister. Il s'agit d'un moment crucial pour le peuple d'Israël, la décision est entre vos mains''.

Le ministre Ben Gvir a, quant à lui, posté sur X: ''Un accord insensé=fin du gouvernement''.

 

De son côté, le ministre Benny Gantz exerce aussi une pression sur le Premier ministre mais dans l'autre sens: ''L'entrée dans Rafah est importante dans la lutte de longue haleine contre le Hamas. Le retour des otages, abandonné par le gouvernement du 7 octobre, est urgent et d'une importance suprême, plus grande que l'entrée dans Rafah'', a déclaré le chef du Ma'hané Hamamla'hti.

Gantz s'est prononcé contre un arrêt de la guerre mais a mis en garde: ''Si un accord responsable pour le retour des otages, cautionné par les services de sécurité, et qui ne comporte pas un arrêt de la guerre, est obtenu et si les ministres qui dirigeaient le gouvernement le 7 octobre l'empêchent, le gouvernement actuel n'aura plus de légitimité pour continuer à exister et diriger les opérations''.

 

Yaïr Lapid, le chef de l'opposition, a répété qu'il accorderait les 24 voix de son parti en faveur de tout accord qui permettrait le retour des otages et a ajouté: ''Ce gouvernement doit choisir: ramener les otages en vie ou Ben Gvir et Smotrich. Les relations avec les Américains ou Ben Gvir et Smotrich. Un accord avec l'Arabie Saoudite ou Ben Gvir et Smotrich. La sécurité d'Israël ou Ben Gvir et Smotrich''.











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