Hier (mardi), Amit Yeroushalmi, qui était guetteuse à la frontière avec Gaza jusqu'au mois de septembre 2023, a témoigné devant la commission d'enquête civile sur les événements du 7 octobre.

Elle a expliqué que les entrainements du Hamas à la frontière étaient devenus de plus en plus importants dans les semaines qui ont précédé le 7 octobre: ''Je voyais les entrainements'', témoigne-t-elle, ''Avant, c'était une fois par mois, deux fois par mois. Puis c'est passé à une fois par semaine et petit à petit, deux fois par semaine et plusieurs fois par semaine. J'ai vu aussi un changement dans les lieux où se déroulaient ces entrainements. Deux fois, ils n'ont pas eu lieu dans les camps d'entrainement, cela m'a paru suspect. J'ai aussi constaté une augmentation des émeutes à la frontière. Les derniers temps c'était vraiment devenu important. En plus de cela, il y avait des convois de pick-ups. La dernière fois que j'ai compté, il y avait trois fois par jour, des convois de pick-ups qui faisaient le trajet de Netiv Haassara à Kerem Shalom avec une trentaine de terroristes armés à l'intérieur, avec des caméras, des drapeaux du Hamas et des drapeaux palestiniens. Nous n'avions aucune consigne sur la conduite à tenir en cas d'invasion. Nous étions censées rester assises face à l'ordinateur''.

Elle a poursuivi: ''Pendant deux ans, nous étions assises là-bas et nous étions persuadées que nous étions écoutées et que des décisions étaient prises sur la base des informations que nous faisions remonter. Quand je vois le résultat, je comprends que rien n'a été pris en compte. Lorsqu'il y avait des visites d'officiers, du Chef d'Etat-major, du ministre de la Défense, ils venaient voir les soldats de Golani. Ils ne rentraient pas dans le poste de surveillance, même pas pour dire merci de les protéger pendant leur visite''.