Les enquêteurs se sont appuyés sur des enregistrements, des images de vidéo-surveillance ou des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. L'authenticité de tous ces documents a été méticuleusement vérifiée. ''Rien que concernant le kibboutz Beeri, la police a en sa possession 11666 vidéos qui constituent un faisceau de preuves permettant l'émission d'un des actes d'accusation les plus graves contre des terroristes d'une cruauté incroyable'', déclare Reut Anavim, la directrice du département des cyber enquêtes et responsable du complexe médico-légal de l'unité policière Lahav 433.
En tout, 27 enfants ont été assassinés le 7 octobre dans d'atroces conditions.
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La police a récupéré, entre autres, un enregistrement d'une petite fille de 9 ans, qui était en ligne avec la police alors qu'elle était retenue par un terroriste chez elle. On l'entend supplier le terroriste de la laisser, elle lui dit qu'elle n'est qu'une enfant et que le lendemain elle doit aller à l'école. Le policier au bout du fil tente de l'aider à convaincre son bourreau. Mais rien n'y fait, le terroriste l'assassine en lui tirant dessus. Les restes de son corps brûlé ont été découverts par la suite.
Des volontaires de Zaka, dont les témoignages ont aussi servi dans l'enquête, ont raconté que six jours après le massacre, ils sont revenus à Beeri pour être sûrs de ne rien avoir manqué. Au milieu des odeurs mortifères, ils ont trouvé dans une chambre, le petit corps d'un enfant et dans les escaliers de la maison celui d'une femme. Les deux corps étaient calcinés. Il ne restait que des cendres de l'enfant.
Toujours dans le kibboutz Beeri, la petite Mila Cohen, 9 mois, a été sauvagement assassinée avec son père Ohad qui tentait de protéger sa famille. Mila est la plus jeune victime du massacre du 7 octobre.
Dudi Ketz, un des officiers en charge l'enquête, raconte : ''Sur une photo arrivée dans les mains des enquêteurs se trouve un petit garçon de 6 ou 7 ans. Son corps est brûlé, son visage est intact. Dans son regard on voit qu'il a été brûlé vif''.
Les corps de ces enfants assassinés le 7 octobre ont été découverts criblés de balles, calcinés ou mutilés. Certains n'ont pu être identifiés que plusieurs semaines après le massacre.
Dudi Ketz décrit: ''Une chose est sûre, les terroristes de la No'hba ont torturé ces enfants. Des enfants ont été brûlés avec leurs parents. Ils ont assisté à l'assassinat de leurs parents, souvent nous avons trouvé des tas de cadavres d'une même famille''.