Depuis un an maintenant, de nombreuses localités israéliennes vivent au rythme des alertes rouges. D'autres sont plus ponctuellement concernées, mais il n'y a pas un Israélien qui n'a pas dû se rendre aux abris, au moins une fois, pendant l'année qui vient de s'écouler.

Les menaces viennent de toutes parts: Gaza, Liban, Syrie, Yémen, Irak et même Iran.

Comment et par qui sont déclenchées ces sirènes qui permettent aux citoyens de courir se mettre à l'abri et ainsi d'avoir la vie sauve?

Il s'agit d'un travail d'équipe entre la défense anti-aérienne de l'armée de l'air et le commandement du Front intérieur.

Le commandant N. est reponsable de la diffusion des alertes dans tout le pays. Elle explique: ''Cela commence par la détection d'un tir hostile par les systèmes de l'armée de l'air. A partir de cet instant, c'est une question de quelques secondes. Nous devons prendre avec l'équipe du commandement du Front intérieur, une décision à une vitesse éclair''.

En effet, en 3 à 5 secondes, la décision de déclencher les alertes rouges est prise sur la base d'un élément: le tir menace-t-il des populations civiles? Le déclenchement des sirènes n'est pas pris à la légère par les équipes du commandement du Front intérieur qui se fixent comme objectif de préserver au maximum la routine de la vie quotidienne des Israéliens.

Le commandant N. décrit: ''Je regarde les détails du tir à l'aide de nos systèmes et je comprends si des vies sont en danger ou pas. Si oui, nous déclenchons tout de suite une alerte rouge''.

Puis, la cellule du commandement du Front intérieur, toujours très rapidement, analyse les localités qui pourraient être menacées par des débris de missile après l'interception de la cible par le Dôme de fer. Là encore, les sirènes sont déclenchées dans les villes concernées. C'est ce qui explique que parfois le tir d'un seul missile entraine des alertes rouges dans un nombre important de localités du pays.

''Le Dôme de fer ne se déclenche pas non plus automatiquement'', explique le Lieutenant Y. Il est activé par des soldats sur place sur la base des informations récoltées par les systèmes qui suivent la menace. Ainsi, si le missile va finir sa course dans la mer ou dans une zone inhabitée, le Dôme de fer n'est pas utilisé.

''Lorsque l'on fait face à plusieurs fronts en même temps, on doit être très concentré. Peu importe le nombre d'heures, de jours et de mois que nous avons passé ici, lorsque j'entends qu'une famille est entrée dans l'abri et a été sauvée grâce à cela, c'est notre récompense'', conclut le commandant N.