Le chanteur franco-israélien, Amir, est de nouveau dans la tourmente. Après avoir affronté des personnes de son public qui brandissaient des drapeaux palestiniens le jour de la fête de la musique, il doit maintenant se mesurer aux critiques qui menacent la tenue de son concert à Gardanne dans le sud de la France.
En tournée actuellement avec son quatrième album, C Amir, le chanteur doit se produire pour un concert gratuit le 26 juillet prochain dans cette commune de Provence.
Cette programmation suscite la désapprobation d'un certain nombre d'acteurs locaux dont le syndicat CGT des agents municipaux qui dit ''s'interroger'': "Il a effectué son service militaire dans l'armée israélienne et assume son engagement idéologique aux côtés de Tsahal, à l'heure même où cette armée mène à Gaza une offensive militaire d'une violence extrême, relève le syndicat dans un communiqué. Dans plusieurs villes, des associations ont appelé au boycott de ses concerts. Ce n'est pas la position de notre syndicat. Mais nous considérons légitime et nécessaire d'ouvrir un débat public sur ce choix de programmation."
Le groupe d'opposition municipale Collectif citoyen Gardanne Biver annonce son boycott de l'événement: "Comment peut-on accepter qu'un homme qui soutient l'extrême droite israélienne, loue Tsahal, l'armée israélienne, dont il fut un soldat, justifie la guerre, se tait sur le génocide et la colonisation de la Cisjordanie [...] Cette programmation est une provocation à l'égard de toutes les victimes du génocide, de toutes celles et ceux qui veulent la paix."
Arnaud Mazille, adjoint (LR) au maire délégué à la culture, a souhaité mettre un terme à cette polémique: "Ces propos sont incompréhensibles. Depuis 5 ans Gardan'Party se veut une fête populaire, festive, familiale. Hommes ou femmes, les artistes invités incarnent toute la diversité de la société française. Le seul critère de sélection, c'est le talent. Oui, Amir est né en Israël, comme tous les jeunes hommes de là-bas il a fait son service militaire. Mais il a aussi appelé à la paix. On veut importer le conflit israélo-palestinien pour l'instrumentaliser à des fins politiques. Alors la CGT s'interroge, mais l'opposition appelle au boycott. Ce n'est pas républicain. C'est même une faillite morale.", a dénoncé l'élu local.