La ville mixte de Lod a connu un nouvel épisode de violence meurtrière : un homme d’une trentaine d’années a été abattu dans un quartier arabe. La police évoque un conflit criminel entre familles rivales. Trois suspects ont été arrêtés et seront présentés à un juge ce mercredi.
Ce drame s’inscrit dans un contexte alarmant : depuis le début de l’année, plus de 140 Arabes israéliens ont été tués, souvent dans des règlements de compte liés à des trafics ou à des querelles de clans. La criminalité organisée profite de la faiblesse de l’État dans certaines localités, et de la loi du silence imposée par la peur.
Le commandant du district central de la police, Yair Hatzroni, a tenu une réunion de crise à Lod et ordonné un renforcement des enquêtes, avec le soutien des services de renseignement. Mais les autorités reconnaissent leur difficulté à briser le cycle de la vendetta, de l’impunité et de l’omerta.
De nombreux habitants dénoncent un sentiment d’abandon. Lod, déjà marquée par des tensions communautaires, devient l’un des symboles d’une insécurité endémique dans certaines zones arabes du pays.