Israël

Manifestations d'orthodoxes après l'interpellation de trois déserteurs haredi

Plusieurs routes ont été fermées au nord et au centre du pays

2 minutes
23 juillet 2025

ParJohanna Afriat

Manifestations d'orthodoxes après l'interpellation de trois déserteurs haredi
Manifestants orthodoxes Photo by Chaim Goldberg/Flash90

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L'entrée de Jérusalem, l'autoroute 4 près de Bnei Brak, les abords de Modi'in et Rosh Pina sont le théâtre ce mercredi de manifestations d'orthodoxes. Les perturbations, qui durent depuis plusieurs heures, ont provoqué d'importants embouteillages et contraint la police à déployer des forces antiémeute.

L'autoroute 4 a été fermée à la circulation depuis l'échangeur d'Aluf Sade vers le nord, obligeant les automobilistes à emprunter des itinéraires de déviation. Près de Modi'in, le carrefour de Shilat a également été bloqué, tandis qu'à Rosh Pina, dans le nord, les manifestants ont paralysé l'entrée de la localité et la route 90.

Ces mobilisations font suite à l'interpellation de trois jeunes haredi lors d'une précédente manifestation, qui se sont révélés être des déserteurs de Tsahal recherchés par les autorités militaires.

Des mouvements orthodoxes radicaux tel la Faction de Jérusalem ont immédiatement riposté en appelant à une "vaste campagne" de protestation dans tout le pays. Sous le pont des Cordes à Jérusalem, épicentre de la mobilisation, des centaines de manifestants ont scandé "nazis" et "terroristes" à l'adresse des forces de l'ordre.

Les images filmées sur place témoignent de la violence des heurts. Policiers en tenue anti-émeute et manifestants se sont affrontés physiquement. Plusieurs personnes ont été interpellées pour trouble à l'ordre public et entrave à la circulation.

Le chef de la police Danny Levy a ordonné une enquête sur les violences policières lors de la manifestation d'orthodoxes à Jérusalem, après avoir visionné des images du rassemblement. Des membres des forces de l'ordre ont notamment été filmés en train de marcher sur la tête de protestataires

"Nous respectons le droit de manifester, mais nous ne tolérerons aucune atteinte à l'ordre public", a déclaré la police, qui a rapidement déclaré illégales ces rassemblements spontanés.