Les négociations pour une trêve à Gaza entrent dans une phase critique. Après avoir reçu la réponse initiale du Hamas à la dernière proposition de cessez-le-feu, les médiateurs – Qatar, Égypte et États-Unis – ont décidé de ne pas la transmettre à Israël. Jugée trop éloignée des termes négociés, cette réponse a été rejetée, et le Hamas a été invité à présenter une version corrigée dans les prochaines heures.

Selon plusieurs sources diplomatiques, l’organisation islamiste doit revoir plusieurs points clés :

• L’entrée de l’aide uniquement via l’ONU, sans présence du fonds américain.

• Un périmètre de retrait israélien plus large que celui accepté par Jérusalem.

• Une liste élargie de prisonniers à libérer.

• Des garanties fermes pour mettre fin à la guerre.

• Le retour des déplacés palestiniens par le passage de Rafah.

Dans l’attente de cette nouvelle proposition, la pression s’accentue. Les médiateurs ont averti que seule une réponse plus modérée permettrait d’avancer vers un accord. Israël, de son côté, ne rejette pas totalement le texte initial mais attend des ajustements significatifs.

Dans ce contexte, l’envoyé spécial américain Steve Witkoff joue un rôle central. Actuellement à Rome, il rencontre des responsables israéliens et qataris. Il pourrait se rendre à Doha d’ici la fin de semaine si des progrès suffisants sont constatés. Son déplacement est perçu comme un signal que les négociations sont à un tournant.

L’objectif reste d’aboutir à une trêve de 60 jours comprenant la libération d’otages, un retrait militaire partiel et la mise en place d’un mécanisme d’aide humanitaire sécurisé. Si le Hamas présente une réponse amendée dans les prochaines heures, un accord pourrait être conclu avant la fin de la semaine.