Des députés ont réclamé l’ouverture d’une enquête à la suite de la décision du juge à la Cour suprême Khaled Kaboub, de suspendre temporairement la démolition d’une maison construite illégalement dans un quartier oriental de Jérusalem, appartenant à l’ancien mufti de Jérusalem, Akrama Sabri, accusé d’incitation au terrorisme.

La décision du juge Kaboub est intervenue après que la Cour de district de Jérusalem a rejeté l’appel des résidents de l’immeuble et approuvé la démolition. En réponse à une demande soumise à la Cour suprême, le juge a émis une ordonnance de suspension de l'exécution de la démolition jusqu’à une décision définitive.

Selon le site HaKol HaYehudi, le juge Kaboub aurait reçu par le passé une distinction honorifique du mufti Sabri pour l’engagement de sa famille en faveur des lieux saints musulmans à Jaffa.

Le député Tzvi Sukkot (Hatsionout Hadatit) a saisi ce jeudi le Commissaire aux plaintes contre les juges, le juge Asher Kola, pour demander une enquête immédiate. Il a rappelé : « Akrama Sabri a utilisé sa position publique pour inciter contre l’État d’Israël, encourager les attentats-suicides et soutenir le meurtre de Juifs. »
Il estime que le report de la démolition soulève de graves questions, compte tenu des liens antérieurs entre le juge et le mufti.

La députée Limor Son Har-Melech (Otzma Yehudit) a également adressé une plainte au Commissaire ainsi qu’à l’Inspection générale de l’État, dénonçant un possible conflit d’intérêts. Dans sa lettre, elle souligne que le juge Kaboub aurait dû signaler le lien avec le mufti ou refuser de traiter l’affaire compte-tenu de ces liens.

Elle a ajouté : « Sabri est une figure religieuse influente qui, depuis des années, encourage le terrorisme, soutient les attentats-suicides, et coopère avec nos ennemis — le Hamas, le Hezbollah et des éléments iraniens. »