Le Premier ministre britannique Keir Starmer a réagi ce jeudi aux accusations cinglantes d'Emily Damari, ancienne otage du Hamas qui l'avait violemment interpellé sur sa position concernant la reconnaissance d'un État palestinien. Malgré l'émotion suscitée par ces propos, le dirigeant travailliste maintient sa ligne diplomatique.
"J'ai particulièrement écouté les propos de l'otage libérée, Emily Damari, avec qui j'ai parlé et dont j'ai rencontré la mère à plusieurs reprises", a déclaré Starmer. Le Premier ministre a choisi un ton personnel, reconnaissant que la jeune femme et sa mère ont "vécu une expérience des plus horribles" et qu'il comprend "parfaitement les horreurs indescriptibles qu'Emily a subies".
Le chef du gouvernement britannique a réaffirmé sa position concernant les otages, rappelant que "toutes les personnes kidnappées devaient être libérées" et qu'elles sont "détenues depuis très longtemps, dans des conditions insupportables".
Ces déclarations font suite aux propos particulièrement virulents tenus par Emily Damari dans une publication Instagram. La jeune femme israélo-britannique, libérée après 471 jours de captivité, avait établi une comparaison historique : "S'il avait été au pouvoir pendant la Seconde Guerre mondiale, aurait-il œuvré à reconnaître l'occupation nazie de la France, des Pays-Bas ou de la Pologne ?"
"Ce n'est pas de la diplomatie, c'est un échec moral. Honte à vous", a-t-elle encore écrit, accusant le Premier ministre de ne pas être "du bon côté de l'Histoire".
En dépit de sa réponse empathique, Starmer ne modifie pas sa ligne diplomatique, et maintient sa volonté de reconnaître un État palestinien devant l'Assemblée générale de l'ONU en septembre si la situation ne s'améliore pas à Gaza. "Nous devons tout faire face à la catastrophe humanitaire à Gaza, où nous voyons des enfants et des bébés mourir de faim", a-t-il justifié.