Sécurité

L’une des affaires de terrorisme les plus graves de ces dernières années

Les services de sécurité israéliens ont annoncé ce dimanche avoir déjoué l’une des affaires de terrorisme les plus graves de ces dernières années.

4 minutes
10 août 2025

ParGuitel Benishay

 L’une des affaires de terrorisme les plus graves de ces dernières années
Illustration. Photo: Police

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Les services de sécurité israéliens ont annoncé ce dimanche avoir déjoué l’une des affaires de terrorisme les plus graves de ces dernières années. Une cellule, basée dans le quartier de Kfar Aqab à Jérusalem et composée de détenteurs de cartes d’identité israéliennes, projetait une série d’attentats meurtriers visant civils et forces de sécurité. Parmi leurs cibles figuraient un pilote de l’armée de l’air et un club de nuit situé dans le centre du pays.

Parmi les suspects figurent un père employé dans un restaurant du centre d’Israël, son fils cuisinier dans une maison de retraite, ainsi qu’un autre jeune homme dans la vingtaine. Le père, Arabe musulman, avait par le passé été marié à une femme juive. Son fils, initialement enregistré comme juif au ministère de l’Intérieur et titulaire d’une carte d’identité israélienne, s’était récemment converti à l’islam après avoir été jugé inapte au service militaire.

Leurs intentions ont été mises au jour lorsque le père a vendu à un agent infiltré de la police – connu sous le nom de code « Matrix » et à l’origine de l’arrestation de dizaines de trafiquants d’armes – des engins explosifs destinés à des attaques contre des civils juifs. À l’issue de l’enquête, une déclaration du procureur a été déposée en vue d’un acte d’accusation par le parquet du district de Jérusalem.

L’arrestation des deux principaux suspects, le père et le fils, a eu lieu le 30 juin lors d’une opération conjointe du Shin Bet et de l’unité centrale de la police de Jérusalem. Un troisième suspect a été interpellé par la suite. L’enquête a permis de découvrir des dizaines d’engins explosifs, de grandes quantités de matières explosives, des dispositifs de mise à feu et des plans d’attaques à la voiture piégée ou par dépôt d’explosifs à divers points stratégiques, notamment des checkpoints, dans le but de cibler policiers et soldats.

Selon la police et le Shin Bet, le père et le fils avaient acquis différentes armes, des explosifs et des composants pour fabriquer des bombes dans des appartements servant de laboratoires clandestins. Ils auraient appris ces techniques en visionnant des vidéos en ligne. Le père aurait également cherché à obtenir un financement d’une organisation terroriste, tentative interrompue par son arrestation.

L’enquête a révélé des liens avec d’autres cellules terroristes en Israël central et avec des militants à Jénine. Les explosifs étaient dissimulés en prévision de leur utilisation. Lors d’une perquisition au domicile du père, les enquêteurs ont saisi du potassium, du charbon, du gaz pour véhicules et de l’azote pour une valeur de plusieurs dizaines de milliers de shekels, acquis auprès de pépinières.

Quelques mois avant le déclenchement de la guerre Glaives de fer, le père avait tiré en direction de la barrière de sécurité avant de prendre la fuite. Il aurait également entraîné son fils au maniement de diverses armes à feu sur le toit de leur maison. L’an dernier, le fils aurait projeté une attaque armée dans un club du centre d’Israël, sans toutefois passer à l’acte.

Il y a environ un mois, la police, assistée d’unités spéciales, a mené des raids simultanés dans plusieurs appartements fréquentés par les deux suspects. Les forces de sécurité ont découvert divers produits chimiques, récipients, dispositifs électriques ou à carte SIM pour mise à feu, ainsi que des composants susceptibles de devenir des engins explosifs. Des dizaines de bombes artisanales prêtes à l’emploi et des munitions de différents types ont été saisies et détruites.

Le troisième suspect est accusé d’avoir fabriqué des explosifs avec le père, de les avoir cachés chez lui, et d’avoir prévu d’acquérir des armes pour attaquer les forces de sécurité. « C’est l’un des dossiers les plus graves que nous ayons traités. Nous avons évité une tragédie de grande ampleur et une atteinte majeure à la sécurité nationale », a déclaré un haut responsable impliqué dans l’enquête.

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