Selon des sources proches du Premier ministre, la proposition du Hamas d’un accord partiel — prévoyant la libération de dix otages vivants, la remise de 18 corps et un cessez-le-feu de 60 jours — n’est pas jugée pertinente par Jérusalem. Le seul scénario considéré comme valable reste un accord global.
Vingt-quatre heures après cette réponse, aucune réunion du cabinet de sécurité, qu’il soit restreint ou élargi, n’a été convoquée. Jérusalem redoute que le Hamas ne libère pas les dix autres otages restants après la première phase, ce qui obligerait Tsahal à intervenir dans Gaza, donc, mieux vaut agir maintenant dans l’espoir que la pression sur le Hamas le pousse à négocier un accord global. Pour les responsables militaires, c'est un pari risqué : on ignore ce qui adviendra des otages pendant les combats.
Le changement de posture du Hamas, d’une position favorable à un accord global vers un accord partiel, peut s’expliquer par son besoin de réorganisation interne. Ses forces sont actuellement dispersées et dépourvues de commandement central structuré. Le mouvement craint également qu’un accord global immédiat entraîne des questions plus larges de désarmement et d’influence sur Gaza, sous pression non seulement d’Israël mais aussi des pays arabes et occidentaux. Le Hamas cherche ainsi à reporter cette échéance.
Dans le même temps, les équipes de négociation israéliennes restent en contact avec les médiateurs pour explorer les possibilités de compromis, notamment pour évaluer si le Hamas pourrait céder sous la perspective d’une intervention militaire d’envergure à Gaza, dont les préparatifs se précisent.