À l’occasion du Jubilé de l’Année sainte 2025, du 70ᵉ anniversaire du vicariat de Saint-Jacques et les 60 ans de la déclaration Nostra Aetate, texte fondateur du dialogue judéo-chrétien, la petite communauté des catholiques de langue hébraïque en Israël s’est rendue en pèlerinage à Rome. Objectif : prier pour la paix et rappeler que, même minoritaire, elle a un rôle à jouer comme pont entre l’Église et la société juive.
« Nous sommes heureux d’avoir pu rencontrer le Saint-Père. Je lui ai dit que nous sommes des catholiques de langue hébraïque, que nous avons sept communautés en Israël et que nous lui demandons de ne pas nous oublier,Nous ne nous sommes pas sentis comme des invités. Saint Pierre est né en Galilée, saint Paul était juif, nous étions donc chez nous », a confié le père Piotr Żelazko, vicaire patriarcal du vicariat de Saint-Jacques.

Parmi les fidèles, Abi a résumé l’esprit du voyage : « Nous sommes 100 % Israéliens et 100 % catholiques, nous prions pour la paix. » Nadav, un autre pèlerin, a souligné l’enracinement biblique de leur démarche : « Notre patron, saint Jacques, était juif et parlait hébreu. Nous sommes un signe d’espérance et nous prions pour la paix entre Israéliens et Palestiniens. »
Les pèlerins ont célébré leurs offices en hébreu., pour la première fois dans la majorité des sites du Vatican. « », a rappelé le prêtre.
Créé en 1955, le vicariat de Saint-Jacques rassemble aujourd’hui sept communautés hébraïques en Israël. « Nous avons une vie paroissiale, des groupes de jeunes, des camps pour enfants, nous sommes peu nombreux, mais nous essayons d’être un pont entre la société juive et l’Église », a expliqué le vicaire.
Depuis ses débuts, le vicariat a reçu l’appui des papes, notamment de Jean-Paul II, qui fut le premier à franchir le seuil d’une synagogue et à prier au Kotel.