À l’approche de l’opération militaire visant à prendre le contrôle de la ville de Gaza, et quelques heures avant la réunion du cabinet appelée à donner son feu vert définitif aux plans, des officiers de l’Administration de coordination et de liaison pour Gaza -COGAT- a lancé des conversations avec les responsables de santé et les organisations internationales du nord de la bande de Gaza. Dans ces discussions, Israël demande aux acteurs concernés de préparer des plans d’évacuation des principaux hôpitaux de la ville, notamment Shifa, Nasser, al-Quds et l’hôpital arabe.
Les officiers ont souligné auprès des responsables de santé qu’une adaptation des infrastructures hospitalières dans le sud de la bande était en cours pour accueillir patients et blessés, avec augmentation des livraisons de matériel médical selon les demandes des organisations internationales de secours.
Dans l’un de ces échanges, un officier israélien de COGAT a déclaré à un haut responsable de la santé à Gaza : « Dans le cas d'une entrée de l’armée dans la ville de Gaza – il y aura une évacuation complète de la population vers le sud de la bande. Cela exige de votre part un plan pour transférer le matériel médical du nord vers le sud afin que vous puissiez fournir des soins à tous les patients dans le sud et préparer les hôpitaux à accueillir les malades venant du nord. Il est important pour nous que vous receviez ce message de source officielle. Nous allons vous fournir un lieu, que ce soit un hôpital de campagne ou un autre hôpital. »
L’armée souligne que l’évacuation des patients hospitalisés est un processus beaucoup plus complexe que celui des civils, et que le transfert de matériel médical nécessite également planification et préparation en amont. C’est pourquoi Israël a décidé d’avertir dès maintenant les responsables de la santé de Gaza afin qu’ils se préparent à l’évacuation des hôpitaux et de leurs installations avant le lancement de la manœuvre terrestre.
Ce soir, le cabinet restreint doit se réunir pour approuver les plans de la prise de contrôle de Gaza déjà validés par le chef de l'état-major et le ministre de la Défense.