Les forces de sécurité israéliennes ont mené cette nuit une vaste opération à Jérusalem-Est et perquisitionné le domicile de dix-sept anciens prisonniers de sécurité et de leurs familles. Objectif : appliquer des ordres de confiscation des fonds versés par l’Autorité palestinienne en contrepartie d’actes de terrorisme. D’importantes sommes d’argent liquide ont été saisies – environ 80 000 shekels, soit plus de 20 000 euros – et 59 000 dollars, soit 50 000 euros –, ainsi que des biens et même des stupéfiants. Des fonds qui provenaient, sans nul doute, directement de l’Autorité palestinienne, qui soutient financièrement depuis des années les prisonniers condamnés pour terrorisme et leurs proches.
Au-delà de la saisie, il faut noter la dimension symbolique de l’opération. Le message est clair : Israël ne se contente plus d’empêcher des attentats ou d'arrêter des terroristes mais les frappe dans leur portefeuille afin de mettre fin à l’encouragement financier que représente le versement de salaires par Ramallah aux auteurs d’attentats et à leurs familles.
Nul doute que réduire la capacité économique d’anciens prisonniers empêche une reprise de leurs activités terroristes et envoie un signal direct à l’Autorité palestinienne : Israël n’acceptera plus que vous financiez des assassins et leurs familles.
Les autorités israéliennes laissent entendre que d’autres opérations de ce type pourraient suivre, afin d’assécher durablement ce qu’elles qualifient de « prime au terrorisme ».