21 pays, menés par la Grande-Bretagne et la France, ont vivement condamné jeudi l'approbation israélienne du plan de construction E1, qu'ils qualifient de "coup fatal" porté à la perspective d'un État palestinien. Londres a immédiatement annoncé la convocation de l'ambassadrice israélienne Tzipi Hotovely.
La déclaration commune réunit les ministres des Affaires étrangères de l'Australie, de la Belgique, du Canada, du Danemark, de l'Estonie, de la Finlande, de la France, de l'Islande, de l'Irlande, de l'Italie, du Japon, de la Lettonie, de la Lituanie, du Luxembourg, des Pays-Bas, de la Norvège, du Portugal, de la Slovénie, de l'Espagne, de la Suède et du Royaume-Uni.
Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, également vice-président de la Commission européenne, a également apposé sa signature à cette condamnation collective.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait précédé cette mobilisation diplomatique en dénonçant ces projets qualifiés de "menace existentielle pour la solution à deux États".
Selon le chef de l'ONU, la construction prévue de près de 3 400 logements dans le secteur E1 et l'établissement d'une nouvelle localité dans cette zone de Judée-Samarie "déconnecteront le nord de la région de sa partie sud et porteront un coup sévère à la continuité territoriale des Palestiniens".
Antonio Guterres a réaffirmé que "les implantations israéliennes en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, constituent une violation du droit international et contredisent directement les résolutions de l'ONU". Il a une nouvelle fois exhorté le gouvernement israélien à "cesser immédiatement toute activité de colonisation".