Le système de sécurité israélien a décidé de recommander à l’échelon politique de ne pas soutenir le renouvellement du mandat de la FINUL au Conseil de sécurité de l’ONU. Cette décision s’appuie sur le constat que la mission onusienne, déployée depuis des décennies au sud-Liban, a montré de graves dysfonctionnements pendant la guerre et a même causé des dommages au lieu d’apporter une contribution réelle à la stabilité régionale.

La réunion du Conseil de sécurité, initialement prévue ce week-end, a été reportée à la semaine prochaine. Selon des sources militaires de haut rang, cette orientation israélienne s’inscrit dans un mouvement plus large : aux États-Unis, des voix similaires s’élèvent contre la poursuite de la mission, jugée inefficace, malgré les efforts parallèles menés avec la Croix-Rouge et d’autres mécanismes humanitaires qui, eux, ont donné des résultats positifs.

Toutefois, un obstacle pourrait venir de la France, qui reste l’un des principaux contributeurs de la FINUL et plaide pour la prolongation de son mandat. Paris a déjà soumis un projet de résolution visant à proroger la mission pour un an. Mais Washington a laissé entendre qu’il pourrait s’opposer à toute prolongation sans révision profonde du mandat, allant jusqu’à envisager un veto.

En Israël, l’approche est claire : « lorsqu’un système fonctionne, il vaut mieux s’y tenir », affirment des responsables sécuritaires. Or, pour Jérusalem, la FINUL ne répond plus aux besoins de la réalité sécuritaire du nord et son mandat, qui expire le 31 août 2025, ne mérite pas d’être renouvelé sans changement radical.