Israël a mené hier une frappe significative contre les Houthis au Yémen, envoyant ainsi un message clair à Téhéran et à ses proxies : "Vous ne pourrez pas fuir, nous vous atteindrons partout, où que vous soyez". Selon l’état-major, l’opération visait à frapper à la fois des cibles symboliques et stratégiques, notamment le palais présidentiel des Houthis et deux centrales électriques, cette fois-ci au-delà de la ligne côtière, en contournant les systèmes de défense anti-aérienne des Houthis et de l’Iran.

Ces frappes interviennent alors que les Houthis continuent de viser Israël avec des missiles balistiques de plus en plus sophistiqués. Rien que la semaine dernière, plusieurs drones ont tenté de pénétrer l’espace israélien depuis le Sinaï et la bande de Gaza, tous interceptés par l’armée de l’air. Les objectifs potentiels incluent des installations énergétiques, des ports et des bases militaires.
L’Agence de renseignement militaire (AMAN) a déjà commencé à préparer la prochaine phase, en constituant un « portefeuille de cibles » comprenant des individus ainsi que des infrastructures militaires, gouvernementales et civiles. Selon les sources, la frappe d’hier est considérée comme un « prélude » : Jérusalem n’entend pas limiter sa réponse au Yémen et cherche à maintenir un équilibre de dissuasion face à la menace iranienne toujours active. Israël pourrait se retrouver bientôt confronté à ce que l’état-major appelle « Am ke’lavi B ».
Sur le front intérieur, Tsahal renforce ses positions en Judée-Samarie et surveille les réseaux terroristes que l’Iran pourrait activer en septembre pour perturber les fêtes de Tichri. En Syrie, la brigade 747 mène des opérations pour empêcher l’Iran de créer des « villages relais » pouvant servir de bases pour des attaques.
À la frontière avec le Liban, l’armée veille à ce que les maisons situées dans les zones tampons ne soient pas transformées en dépôts d’armes pour des milices pro-iraniennes susceptibles d’attaquer le Golan et la vallée du Jourdain. Chaque nuit, l’AMAN et l’unité 504 patrouillent pour identifier les militants recrutés par l’Iran et détecter tout flux de matériel, d'armes ou d’argent vers le Hezbollah.