Vendredi après-midi, Eyal Zamir s’est rendu à la ferme « Ma’oz Shaul », implantée entre Einav et Avnei Hefetz, en compagnie du commandant du front centre, le général Avi Bluth. La visite, préparée par la Brigade d’Ephraïm avec un dispositif sécuritaire renforcé, n’a pas été mentionnée dans les communiqués officiels de Tsahal. Sur place, Zamir a félicité le propriétaire de la ferme, posé pour des photos avec sa famille et échangé avec les officiers de terrain.

Cette halte inhabituelle suscite de nombreuses réactions. Officiellement, l’armée est chargée de faire appliquer la loi face aux implantations non régularisées, mais en intégrant la ferme sous protection sécuritaire, elle donne l’image d’un soutien implicite. « Il n’y a jamais eu rien de tel », confie une source suivant le dossier, évoquant une rupture de ligne.

Côté politique, plusieurs responsables ont salué le geste. Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a rappelé le rôle « pionnier » de ces fermes, tandis que Boaz Bismuth, président de la commission de la Défense et des Affaires étrangères à la Knesset, a parlé d’un signal fort en faveur d’une souveraineté israélienne accrue en Samarie.

Cette visite met en lumière les tensions entre la mission officielle confiée à Tsahal et le soutien affiché par certains ministres de la coalition aux fermes non régularisées, sur fond de débat national autour de la légitimité et de l’avenir de ces implantations.