Hier soir (dimanche), le trio irlandais Kneecap s'est produit en France sur la scène du festival Rock en Seine. Connu pour ses positions radicales pro-palestiniennes et inquiété par la justice pour avoir affiché son soutien au Hezbollah et au Hamas, le groupe a échappé aux demandes d'interdiction formulées par le CRIF mais aussi la députée Caroline Yadan.

Les militants du collectif ''Nous vivrons'' ont tenté de perturber le déroulé du concert en l'interrompant quelques minutes avant d'être exfiltrés et reconduits au métro sous escorte policière.

Sur scène l'un des membres du trio a lancé: ''Il y a une grande pression en ce moment en Palestine, et nous ne resterons pas silencieux face à ce génocide, cela ne changera pas''. Et d’ajouter : ''Netanyahou est un criminel de guerre, si vous n’appelez pas ça un génocide, je ne sais pas ce que c’est''. "Ils ont essayé de nous virer de l'affiche, ils espéraient que cela nous mettrait en colère. Ils croient que nous sommes aussi violents qu’eux. Ils se trompent", renchérit un autre membre du trio avant de poursuivre le concert.

Les écrans géants affichent des messages tels que: ''Israël commet un génocide, faites entendre votre voix'' sur fond de drapeau palestinien géant derrière le trio, ou encore: ''Le peuple de Gaza est en état de famine et Israël continue le vol de territoires en Cisjordanie''.

D'ailleurs à la fin de leur concert, le groupe n'a pas gratifié le public d'un de leurs titres mais a scandé ''Free Palestine''.

Le public est dans le même ton que les artistes: T-shirts Free Palestine et drapeaux palestiniens sont légion. Il scande aussi ''Macron, démission'' après qu'un message contre le gouvernement français a été projeté sur écran géant: ''Le gouvernement français est complice, il vend et facilite le commerce d'armes à l'armée israélienne''.

Un concert qui avait donc davantage l'allure d'un meeting politique de propagande contre Israël...