Après les tarifs des billets d'avion estivaux qui ont connu une envolée spectaculaire, des augmentations similaires attendent les Israéliens qui souhaiteraient partir à l'étranger pour les fête de Tichri. Selon l'indice publié par le site lastminute.co.il, la période s'annonce particulièrement onéreuse, avec des hausses très importantes pour Rosh Hashana et Yom Kippour.
Les chiffres sont sans appel : le prix moyen d'un billet d'avion pour Rosh Hashana a bondi de 47%, passant de 336 dollars en 2024 à 494 dollars cette année. Certaines destinations affichent des hausses encore plus drastiques, avec Tivat au Monténégro en tête (+79%), suivi de Budapest (+61%), Rhodes (+56%) et Larnaca (+55%).
La période la plus chère de l'année
La situation s'aggrave pour Yom Kippour, devenu la période la plus chère de l'année avec une augmentation moyenne de 59%. Le billet moyen atteint désormais 580 dollars, contre 365 dollars l'an dernier. Tivat caracole toujours en tête avec une hausse ahurissante de 152%, tandis que Tbilissi enregistre une progression de 136% et Rome de 84%.
Paradoxalement, Souccot fait figure d'oasis dans ce désert financier. Avec une hausse contenue à 11% en moyenne, cette fête offre même des opportunités d'économies sur certaines destinations phares : Londres affiche une baisse de 27%, Athènes recule de 1% et d'autres destinations européennes proposent des tarifs réduits de 2%.
"La combinaison d'un nombre réduit de sièges et de courtes fenêtres de voyage entraîne des flambées de prix à Rosh Hashana et Yom Kippour", a expliqué à N12 Assaf Greenberg, responsable marketing chez lastminute.co.il. "À l'inverse, Souccot offre une fenêtre de congés plus longue qui répartit la demande sur plusieurs jours."
Une demande en forte croissance malgré l'inflation
Malgré cette escalade tarifaire, la demande de vacances à l'étranger ne faiblit pas. Les experts notent une augmentation de 15 à 20% dans les destinations les plus prisées pour les vacances en famille.
Plusieurs facteurs expliquent cette résistance du marché. D'abord, la reprise des activités de nombreuses compagnies aériennes étrangères en Israël a considérablement élargi l'offre de vols. Ensuite, le calendrier 2025 joue en faveur des voyageurs. Cette année, de nombreux jours fériés tombent en milieu de semaine, ce qui offre une certaine flexibilité, soulignant les professionnels du secteur.
Îles grecques et Dubaï en tête des préférences
Les destinations privilégiées par les Israéliens dessinent une géographie des vacances contrastée. Les îles grecques, notamment la Crète et Rhodes, ainsi que Chypre dominent les réservations grâce à leurs formules tout compris et leur climat agréable.
Dubaï s'impose également comme une destination montante. L'émirat attire particulièrement les familles grâce à ses parcs d'attractions et son offre hôtelière haut de gamme.
Enfin, Batoumi en Géorgie et le Monténégro émergent comme des alternatives européennes abordables, séduisant un public israélien en quête d'évasion à prix maîtrisé.